mercredi 5 octobre 2011

Brésil : la présidente appelle à une gouvernance économique mondiale

Neuf mois après avoir pris la présidence du Brésil, Dilma Rousseff a assisté à son premier sommet Union européenne-Brésil. Un plan d’action commun dans une vingtaine de domaines a été signé. Et il a été question de la crise. L’occasion pour la présidente brésilienne de livrer son diagnostic :

“Il est nécessaire de réaliser que l’absence d’une régulation efficace du système financier est à l’origine de tout ce processus. Nous sommes dans la deuxième phase de la crise. La politique de sauvetage des institutions financières a conduit un niveau d’endettement public très élevé dans la majorité des pays développés”, a expliqué Dilma Rousseff.

Pour elle, la réponse doit être un nouveau modèle de gouvernance économique mondiale. Et l’austérité seule ne suffira pas à extirper l’Europe de la crise. L’accent doit aussi être mis sur la stimulation de la croissance.

“Nous avons une approche conservatrice en ce qui concerne les liquidités des banques, leur gestion et le capital. L’indice Basileia au Brésil est plus élevé que l’indice global Basileia, mais nous ne cesserons pas de soutenir les entrepreneurs et l’activité de production. C’est ce qui nous différencie des autres”, souligne Ivan Monteiro, de la Banque centrale du Brésil.

Soutenir l‘économie réelle. C’est la ligne prescrite par le Brésil, qui savoure la leçon donnée aux Européens et appelle à plus de coordination politique.

Notre correspondante à Bruxelles, Isabel Marques da Silva, de conclure : “En plus d‘être le premier partenaire commercial du Brésil, l’Union européenne place 40% de ses investissements directs dans ce pays. Mais pour ce qui est de la crise financière, le géant latin semble plus enclin à une réforme de la gouvernance économique mondiale qu‘à une contribution financière pour combler les dettes souveraines européennes.”

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