Mercredi, la capitale grecque a vécu un premier jour de grève générale agité à l’appel des syndicats, opposés à un nouveau train d’austérité.
De violents affrontements se sont produits entre manifestants
et policiers au centre la capitale héllénique SIPA/AP
Le Parlement encerclé de plusieurs dizaines de cars de police ; transports, écoles, musées et secteur public paralysés… Athènes a retenu son souffle dès l’aube. En fin de matinée, la police recensait déjà 20.000 personnes dans plusieurs cortèges, dont le plus important était celui du syndicat communiste Pame réclamant l’annulation du « mémorandum », l’accord signé en mai 2010 qui subordonne le maintien de la perfusion financière de l’Union européenne et du Fonds monétaire international aux efforts d’austérité et d’assainissement du pays.
Cette cinquième grève générale depuis le début de l’année – la deuxième de 48 heures depuis la fin juin – intervenait alors que le pays est déjà perturbé par une multitude d’arrêts de travail catégoriels, comme celui des éboueurs, qui laisse les rues d’Athènes jonchées de tonnes de déchets depuis plus de dix jours
Chômage technique
Rares sont les catégories professionnelles qui n’ont pas appelé à cesser le travail, des fonctionnaires, agents du fisc, médecins et professeurs jusqu’aux marins, chauffeurs de taxi, « traders » et gérants de station d’essence. Même les boulangers devaient se joindre au mouvement.
Cette démonstration de force visait à faire reculer le gouvernement, qui a décidé de nouvelles mesures d’austérité afin de satisfaire aux exigences des créanciers du pays. Le projet de loi doit faire l’objet d’un vote définitif du Parlement jeudi soir. Outre la mise en chômage technique de 30.000 salariés du secteur public d’ici à fin 2011 et une grille unique des salaires pour les fonctionnaires, il prévoit notamment un gel des conventions collectives, ouvrant la voie à des baisses de salaire dans les entreprises du secteur privé.
Champ de bataille
Mercredi, en marge des manifestations, des affrontements entre jeunes et policiers ont transformé en champ de bataille le centre d’Athènes, qui suffoquait entre gaz lacrymogènes et incendies de poubelles. Charges et jets de cocktails Molotov se sont poursuivis jusqu’à la nuit, accompagnés de nombreux actes de vandalisme contre des magasins et bâtiments publics.
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