mardi 20 mars 2012

Pétrole/L’Iran est frappé d’interdiction bancaire

* La bourse irannienne de pétrole sera transigée en d'autres monnaies que le dollar à partir du 20 mars, une étape de plus dans la guerre contre le dollar que mène l'Iran en réplique à l'embargo et aux menaces de représaille:
http://www.telegraph.co.uk/finance/commodities/9077600/Iran-presses-ahead-with-dollar-attack.html

L’Iran est banni du réseau de virements bancaires internationaux Swift dès samedi à 17h. Les ventes de brut iranien sont visées.

L’UE a obligé la société belge de messagerie bancaire SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication) à cesser de collaborer avec une trentaine de banques iraniennes, après lui avoir appliqué des sanctions. Swift propose un réseau sécurisé à l’ensemble des banques du monde pour leur permettre d’envoyer des paiements par messages.

Samedi en fin d’après-midi, le sixième producteur mondial de brut – et numéro deux au sein du cartel de l’OPEP – verra ses liens avec le principal réseau de virements bancaires coupés. «Faisant suite à une décision du conseil de l’Europe», la société Swift, qui gère ce système, a indiqué vendredi «avoir reçu l’ordre de déconnecter les services fournis aux institutions financières iraniennes». Un porte-parole de cette coopérative aux mains des grandes banques parle «d’une décision sans précédent». L’embargo à l’encontre de l’Irak de Saddam Hussein n’avait pas été accompagné d’une telle mesure.

Cette nouvelle sanction visant à assécher les financements du régime de Téhéran – accusé par les Occidentaux de se doter de l’arme atomique – va «toucher en particulier les ventes d’hydrocarbures», témoigne Olivier Jakob, responsable du bureau Petromatrix à Zoug. «Une quarantaine de banques iraniennes, assurant 80% des transactions du pays, utilisent Swift; bloquant les pétrodollars, cette décision complique aussi l’ensemble des autres exportations – pétrochimie, textiles, pistaches – dont le total approche 40 milliards de dollars par an», réagit Fereydoun Khavand, spécialiste de l’économie iranienne à l’Université Paris V René Descartes.



1 commentaire:

  1. L'argent - même virtuel - est le nerf de la guerre. D'où cette décision prise par l'occident pour asphyxier financièrement l'Iran.

    Mais l'Iran est une antique nation, et a dû préparer sa riposte, et ses échanges avec des pays non alignés (Inde, Chine, Brésil etc) en contournant Swift.

    Au passage, Swift est un montage du cartel bancaire qui domine le monde...ce qui veut dire que le Cartel peut asphyxier tout pays qui lui déplaît. Grâce à cette monnaie numérique qui ne repose sur rien de concret...

    Au fond, cette épreuve de vérité peut sigenr la mort du "pétro-dollar" (la monnaie alignée sur les Zunis et sur le pétrole des corporations mondiales) plus que celle de l'Iran...

    L'ami Pierrot

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