vendredi 17 août 2012

Guerre contre l’Iran : Israël se prépare au suicide


* Excellent billet!

Ce n’est plus une prédiction enflammée de quelques complotistes en mal de sensations. Mais la déclaration résolue de Matan Vilnaï, ministre israélien de la Défense civile : oui, les autorités politiques d’Israël préparent bien à une guerre contre l’Iran. Un assaut qui surviendrait avant l’élection présidentielle américaine de novembre, à travers une attaque des sites nucléaires iraniens.

Préparer la population

Préparer une guerre, c’est d’abord préparer sa population aux conséquences qu’elle devra subir. Et accepter. Matan Vilnaï, interviewé par le quotidien israélien Maariv :

« Je m’attends à ce que des centaines de missiles s’abattent quotidiennement sur les villes israéliennes et fassent jusqu’à 500 morts. Il pourrait y en avoir moins ou plus, mais c’est le scénario auquel nous nous préparons. »

Mais aucune raison de s’inquiéter selon le ministre :

« Il n’y a aucune forme d’hystérie, la Défense passive israélienne est prête comme jamais auparavant. Tout comme les Japonais sont prêts à être frappés par un tremblement de terre, les Israéliens doivent réaliser que quiconque vit dans ce pays doit s’attendre à des tirs de missiles sur le territoire hébreu. »

La nouvelle fait le tour des rédactions sans que quiconque ne s’en formalise vraiment. Les autorités américaines regardent ailleurs en affirmant que les négociations continuent. Et les 200 pacifistes israéliens qui allèrent protester dimanche soir à Tel Aviv devaient se sentir bien seuls. Bref, tout est fin prêt pour un grand raout final bien saignant.

La damnation du lemming humain

Fidèle à sa stratégie compulsive du lemming, ce petit mammifère qui, dit (faussement) la légende, se précipitait en troupeau du haut des falaises norvégiennes en un suicide collectif, Israël, tête de pont moyen-oriental d’un empire occidental en pleine dissolution, s’apprête à franchir (réellement) le pas ultime d’une fuite en avant suicidaire, à commettre l’irréparable.

Non pas que l’on puisse dédouaner l’Iran de ses troubles intentions, ni attendre de ce pays sous férule islamique une capacité à lui seul de réagir et d’enrayer les velléités belliqueuses d’Israël. Mais par l’engrenage meurtrier dans lequel un Etat, issu d’une innommable et insupportable Shoah, est en train de sombrer.

Faut-il rappeler à nos amis israéliens, ou américains – oui, oui, je dis bien, et sans arrière-pensées, « amis », comme je peux dire « amis iraniens » – que rarement dans toute l’histoire de l’humanité un agresseur ne sortit durablement vainqueur du conflit qu’il avait engagé. Cela va de Napoléon à Hitler, du Vietnam des Américains à l’Afghanistan des Soviétiques ou de l’Otan.

Mais est-il encore utile d’en appeler à la raison ? Derrière la froideur clinique de leurs propos, les autorités israéliennes et américaines, tout comme celles du camp d’en face, sont probablement déjà dépassées par les calamités qu’elles sont en train de mettre en branle.

« Le cerveau de l’homme, c’est trois cerveaux superposés : le cerveau reptilien qui déclenche les comportements de survie immédiate, le cerveau de l’affectivité, le cortex cérébral.

Les deux premiers fonctionnent de façon inconsciente. Nous ne savons pas ce qu’ils nous font faire… Le troisième fournit un langage explicatif qui donne toujours une excuse, un alibi au fonctionnement inconscient des deux premiers. » (Henri Laborit).

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