mercredi 1 août 2012

L'Iran ripostera "durement" en cas d'attaque turque en Syrie (quotidien)


L'Iran a mis en garde récemment la Turquie contre toute attaque en territoire syrien, affirmant que Téhéran ripostera "durement" pour venir au secours de son allié, a indiqué lundi al-Watan, quotidien proche du pouvoir à Damas.

"La Turquie a reçu au cours des dernières heures des mises en garde très fermes et le message suivant: 'gare à vous si vous changez les règles du jeu'", a indiqué le quotidien, citant un diplomate arabe non identifié.

"Ankara se préparait, aux côtés des Etats-Unis, à intervenir militairement dans le dossier syrien en utilisant le dossier kurde comme un prétexte, mais l'Iran a mis fin aux rêves turcs", écrit al-Watan.

La République islamique a informé Ankara qu'elle "ripostera très durement contre toute agression à l'intérieur du territoire syrien et que l'Iran réactiverait (le cas échéant) l'accord de défense commune signée avec la Syrie", écrit al-Watan.

Il s'agit d'une "réponse claire aux dernières menaces du Premier ministre turc", selon le diplomate. Recep Tayyip Erdogan a accusé le 26 juillet Damas d'avoir "confié" plusieurs zones du nord de la Syrie au PKK et prévenu qu'Ankara pourrait exercer son droit de poursuite à chaud en Syrie contre ces rebelles kurdes de Turquie.

Le diplomate arabe a précisé que "la Turquie s'est mise d'accord avec les Etats-Unis sur une intervention frontalière limitée dans le nord de la Syrie et notamment dans la province d'Alep en vue de créer une zone tampon".

Les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL), dont le quartier général est en Turquie, tentent de gagner la bataille dans la ville d'Alep en vue de créer une "zone sécurisée" dans le nord syrien.

L'armée turque poursuivait lundi le renforcement de son dispositif à la frontière syrienne avec l'envoi de batteries de missiles, de chars et de véhicules de combat d'infanterie dans le sud du pays, selon l'agence de presse Anatolie.

Le diplomate arabe cité par al-Watan est présenté comme issu d'un pays où le gouvernement est partisan du régime de Bachar el-Assad.

Téhéran est le principal allié du pouvoir syrien dans la région.

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