jeudi 4 avril 2013

La Corée du Nord donne son feu vert à une frappe nucléaire contre les États-Unis

L'armée nord-coréenne a annoncé aujourd'hui qu'elle avait reçu l'approbation finale pour déclencher des opérations militaires contre les Etats-Unis, y compris d'éventuelles frappes nucléaires. Dans un communiqué cité par l'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA, l'état-major général de l'armée déclare informer officiellement Washington que les menaces américaines seront «écrasées» par des «moyens de frappe nucléaire». «L'opération impitoyable» des forces nord-coréennes «a été définitivement examinée et ratifiée», affirme le communiqué. «Le moment de l'explosion s'approche vite», ajoute ce dernier, qui assure qu'une guerre pourrait survenir dans la péninsule coréenne dès «aujourd'hui» ou «demain».

Les États-Unis déploient un système de missiles

Un peu avant ces déclarations, le Pentagone a annoncé que les États-Unis allaient déployer un système de missiles antibalistiques THAAD sur l'île de Guam, dans le Pacifique, pour parer à toute éventualité.

Le système THAAD (Terminal High Altitude Area Defense), qui équipe l'armée américaine depuis 2008, est conçu pour intercepter les missiles balistiques de moyenne portée. Il comprend un lanceur de missiles mobiles, des missiles intercepteurs, un radar et un système de mise à feu intégré.

«Les États-Unis restent vigilants face aux provocations nord-coréennes et se tiennent prêts à défendre le territoire américain, nos alliés et nos intérêts nationaux», a déclaré une porte-parole du Pentagone, précisant qu'il s'agit d'une mesure «de précaution». Pour le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, qui s'est entretenu avec son homologue chinois, Chang Wanquan, les provocations de Pyongyang constituent un «grave et réel danger».

La Corée du Nord s'est déclarée en état de guerre en raison des manœuvres militaires communes entre la Corée du Sud et les États-Unis et a notamment menacé de frapper les îles du Pacifique de Guam et Hawai ainsi que le continent américain.

La communauté internationale appelle à l'apaisement

Face à cette montée des tensions, la communauté internationale appelle au calme. La Russie s'est dite très préoccupée par la situation «explosive, à proximité de (ses) frontières en Extrême-Orient», tandis que la Chine, seul allié de poids de Pyongyang, a demandé à «toutes les parties concernées de garder leur calme et de faire preuve de retenue». La France veut que Pékin s'implique davantage dans cette crise. Son chef de la diplomatie, Laurent Fabius, a annoncé qu'il se rendrait «en Chine à la fin de la semaine prochaine».

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