dimanche 14 avril 2013

Les États-Unis « déterminés à défendre » le Japon contre la Corée du Nord


Après la Corée du Sud et la Chine, c'est au tour du Japon d'accueillir dimanche le secrétaire d'État américain John Kerry pour la dernière étape de sa tournée asiatique visant à apaiser les tensions dans la péninsule coréenne.

« Les États-Unis sont totalement déterminés à défendre le Japon », a indiqué M. Kerry en conférence de presse au côté de son homologue Fumio Kishida, ministre japonais des Affaires étrangères.

Shinzo Abe, premier ministre du Japon, a quant à lui appelé la communauté internationale à « l'unité pour que la Corée du Nord se rende compte que ses provocations ne lui apportent rien et ne font qu'aggraver sa situation. »

Moins de 1000 kilomètres séparent le Japon de la Corée du Nord. La péninsule nippone est donc à portée de tir de certains types de missiles nord-coréens.

Vendredi, Pyongyang a voulu mettre en garde Tokyo contre le « feu nucléaire », réagissant au déploiement de batteries antimissiles japonaises pouvant intercepter tout missile nord-coréen. « Le Japon est toujours dans la ligne de mire de notre armée révolutionnaire et si le Japon fait le moindre geste, l'étincelle de la guerre touchera le Japon en premier », menace-t-on dans un éditorial de l'agence de presse nord-coréenne KCNA.

De son côté, la Corée du Nord semble accorder peu d'attention à la tournée du chef de la diplomatie américaine en Asie. Pyongyang a d'ailleurs rejeté l'offre de dialogue de la Corée du Sud à propos de l'avenir du complexe industriel frontalier Kaesong, dimanche.

Les médias nord-coréens ont plutôt couvert les préparatifs entourant l'anniversaire de naissance de Kim Il-Sung, fondateur de la dynastie au pouvoir et grand-père du dirigeant actuel. Le 15 avril est le plus important jour férié de l'année à Pyongyang et les experts estiment que le régime pourrait choisir cette date pour effectuer ses attaques.

Lors de son passage à Pékin samedi, M. Kerry et son homologue chinois se sont entendus pour œuvrer ensemble à la dénucléarisation de la Corée du Nord, la Chine étant l'unique allié de poids du régime de Kim Jong-un.

Le 12 février dernier, la Corée du Nord a procédé à un essai nucléaire, récoltant des sanctions de la part de l'ONU. Elle a aussi récemment lancé sur sa côte orientale deux missiles Musudan dont la portée pourrait atteindre le Japon, la Corée du Sud et l'île de Guam, territoire américain situé dans l'océan Pacifique.

Bases américaines

Outre la menace nord-coréenne, John Kerry devrait aussi aborder avec les responsables japonais la question du conflit territorial entre la Chine et le Japon, ainsi que l'avenir des bases américaines sur l'île nippone.

La rétrocession de la base aérienne américaine de Futenma, à Okinawa, a d'ailleurs fait l'objet d'un accord entre les États-Unis et le Japon plus tôt ce mois-ci.

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