vendredi 5 février 2016

20.000 Syriens fuyant l'assaut d'Alep bloqués à la frontière turque

Vingt-mille civils ayant fui l'offensive des forces de Bachar al-Assad dans la province d'Alep étaient bloqués vendredi du côté syrien de la frontière turque, aggravant le drame humanitaire engendré par le conflit qui a fait l'objet de nouvelles consultations à l'ONU.
"Environ 20.000 personnes sont rassemblées au niveau du poste-frontière de Bab al-Salama et quelque 5.000 à 10.000 ont été déplacées vers la ville d'Azaz", non loin de ce point de passage fermé, a déclaré Linda Tom, porte-parole du Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).
Sous la couverture des raids aériens russes --près d'un millier depuis le début de cette offensive lundi--, l'armée a repris aux rebelles deux nouvelles localités, Rityane et Mayer, resserrant davantage l'étau autour de la ville septentrionale d'Alep, dont l'ouest est contrôlé par le régime et l'est par les rebelles.
Mais la rébellion a repris plus de la moitié de Rityane lors de violents combats ayant fait environ 60 morts dans chaque camp, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Dans le sud du pays, toujours avec l'appui d'intenses frappes russes, ainsi que du Hezbollah libanais, l'armée s'est emparée d'Atmane, une localité clé de la province de Deraa.
Les rebelles se trouvent désormais dans ce qui pourrait être leur pire moment depuis le début du conflit en 2011. La province d'Alep est en effet l'un des principaux fiefs de la rébellion dans un pays morcelé entre régime, rebelles et jihadistes du groupe Etat islamique (EI).
"Les rebelles battent en retraite partout, il n'y a pas un front significatif où ils ne battent pas en retraite", note Emile Hokayem, de l'International Institute for strategic studies.
En attendant, la situation humanitaire déjà catastrophique s'est encore aggravée.

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