samedi 21 mai 2016

L'ambassadeur russe auprès de l'Otan a déclaré vendredi à Bruxelles que la Russie prendrait toutes les mesures militaires et techniques nécessaires pour réduire les risques potentiels

"D'abord, l'Otan a rapproché ses frontières des nôtres, puis elle a commencé à exploiter les territoires de nouveaux pays-membres sur le plan militaire et de l'infrastructure, à mener des exercices supplémentaires, et maintenant l'Otan indique qu'elle est préoccupée par une forte activité aux frontières Russie-Otan", a fait remarquer le diplomate.

Selon M.Grouchko, "tous les militaires, y compris ceux de l'Otan, comprennent parfaitement que nous tiendrons en compte cette nouvelle réalité que crée la planification de l'Otan, et de notre côté, toutes les mesures militaro-techniques seront prises afin de réduire les risques liés à la nouvelle configuration des forces apparue près de nos frontières".

De son côté, dans une interview à la chaîne polonaise TVN, le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a souligné que l'Alliance ne souhaitait pas une nouvelle guerre froide avec la Russie.

"Nous voyons depuis longtemps la Russie investir intensivement dans les forces armées. Ce n'est pas le partenariat stratégique que nous cherchions à créer après la guerre froide. Dans le même temps, ce n'est pas une confrontation, nous ne voulons pas d'une nouvelle guerre froide", a-t-il noté, en soulignant que l'Otan était prête à maintenir un dialogue ouvert.

Le secrétaire général a également commenté l'intention de l'Alliance de renforcer son flanc oriental. "Nous envoyons un message clair indiquant que l'Otan protégera tous ses alliés face aux menaces. C'est le principal message de l'Otan et sa principale force", a-t-il fait valoir.

Les décisions sur la présence militaire de l'Alliance sur le flanc oriental, selon lui, seront prises lors du sommet de l'Otan à Varsovie début juillet.

Sur fond de crise politique en Ukraine, une augmentation sans précédent de l'activité des forces armées de l'Otan et des Etats-Unis a été constatée près des frontières russes. Moscou perçoit ces démarches de l'Occident comme une tentative pour provoquer une nouvelle guerre froide.

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