De multiples incendies se sont déclarés mercredi dans la «jungle» de Calais, dans le nord de la France, au troisième jour de l'opération d'évacuation de migrants, après une nuit marquée par des incendies volontaires ayant mobilisé pompiers et forces de l'ordre, a constaté l'AFP.
Alors que les évacuations se poursuivaient dans le calme dans la matinée, les départs de feux se sont multipliés à la mi-journée, dégageant d'épais panaches de fumée noire s'étendant à l'ensemble de ce vaste bidonville.
Dans l'artère principale du camp, une camionnette d'une association commençait à brûler tandis que le bruit de craquements dus aux feux retentissait un peu partout. Des pompiers étaient sur les lieux mais en nombre insuffisant pour lutter immédiatement contre tous ces foyers.
Plusieurs migrants sortaient précipitamment de leurs abris avec leurs affaires alors que les feux se rapprochaient. D'autres mettaient à l'abri des groupes électrogènes.
Certains mettaient aussi à l'abri des bonbonnes de gaz. Un véhicule de bénévole tractant une remorque remplie de bonbonnes a quitté le bidonville. Durant la nuit, des feux similaires avaient débouché sur l'explosion de bonbonnes, blessant légèrement un migrant aux tympans.
«Sortez, vous devez sortir. Vous avez des bouteilles de gaz dans votre caravane, sortez-les», intimaient des membres d'associations britanniques à un groupe de migrants placide.
«Ca va durer comme ça jusqu'à la nuit», soupirait Ahmed, un Soudanais, observant les flammes avec fatalisme. «C'est mal et c'est bien, parce qu'ici ce n'est vraiment pas un endroit pour vivre», jugeait cet adolescent.
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Sous le sable de la jungle de Calais, le béton de « Heroic Land »..
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