samedi 24 décembre 2016

Eric Dénécé, Directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R), dénonce la falsification par les médias français [occidentaux] de la crise d'Alep

* Particulièrement intéressant à partir de 3:12.


"On est à mon sens sur une falsification de l'information qui est énorme. Bien sûr qu'il y a sur une guerre civile en Syrie, mais ça ne concerne que 30% d'Alep, ce sont soit des civils qui sont pris en otage par des djihadistes, soit des gens qui refusent de quitter les quartiers parce qu'ils soutiennent ces mêmes djihadistes. On ne vous parle pas de tout ce qui se passe ailleurs en Syrie. On se fait rouler dans la farine avec Alep. Ca ne veut pas dire qu'il n'y a pas de victimes innocentes qui périssent (...) Seul 1/3 d'Alep est victime des bombardements, et j'insiste, c'est 1/3 de la ville dans lequel des jihadistes dangereux sont présents qui depuis des années tirent sur les quartiers chrétiens et le reste de la ville, ce dont on ne parle jamais. On ne parle pas non plus du massacre humanitaire que conduisent les Saoudiens aujourd'hui au Yémen où systématiquement des hôpitaux sont ciblés, des sites archéologiques détruits. 

Un de nos contacts qui est rentré du terrain l'autre jour nous disait qu'en Syrie, il y a des tas d'endroits où les choses se passent bien où on peut dîner dans la rue le soir dans les quartiers de Damas, aller au bord de la mer, donc le pays n'est pas à feu et à sang. Au Yémen, c'est totalement différent, il n'y a quasiment pas 1 km² qui ne soit pas bombardé par les Saoudiens, et on ne parle pas de cela. Dans les années 90, dans une ancienne colonie française (belge NDLR), le Congo, une guerre civile a fait 400 000 morts sur 4M d'habitants, soit 10% de la population. On n'en parle pas non plus. Aujourd'hui, le focus qui est mis sur la Syrie d'une part et sur Alep avec les désinformations qui les accompagnent est une falsification complète de la réalité, ce qui ne veut pas dire qu'on défende Bachar El Assad, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y ait pas de victimes civiles qui disparaissent, mais il y a quelque chose d'extrêmement dangereux : pour un jeune islamiste aujourd'hui, la façon dont les médias occidentaux présentent la crise d'Alep est une motivation pour passer à l'action."

4 commentaires:

  1. Ces batards de saoudiens font les fiers mais il faut savoir que leur armée de pakis est nullissime et ce malgré toute la technologie dont ils disposent. Même l'armée syrienne les ridiculiseraient...

    RépondreSupprimer
  2. Ben oui ça arrange les affaires d'Israël... Quant à Bachar, c'est le meilleur président sur terre...

    RépondreSupprimer
  3. Pourquoi tu ne défendrai pas Bachar, le protecteur de la Syrie, qui au moins fait face courageusement depuis des années?...parce que t'es un lâche et une poule mouillée, batard!...

    RépondreSupprimer
  4. L'année ou Trump aura donner une claque publique aux médias.

    RépondreSupprimer