La montée en puissance de la Chine, en particulier de son armée, ne manque d’inquiéter ses voisins. En témoigne le rapport annuel du ministère des Affaires étrangères australien rendu public, le 23 novembre, dans lequel ses auteurs reconnaissent que « les Chinois contestent de plus en plus les positions américaines dans la région alors que les Etats-Unis y ont été la puissance dominante depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ».
Depuis qu’il a pris la direction du Parti communiste chinois (PCC), Xi Jinping n’a eu de cesse de mettre de l’ordre au sein de sa formation, mais aussi et surtout de s’assurer que l’armée serait à ses ordres et capables de défendre le régime et le pays en cas de difficultés. Sa mainmise sur l’outil militaire s’est faite progressivement en procédant, comme dans d’autres structures, à une chasse aux sorcières pour éliminer les plus corrompus d’entre eux.
La mise en cause de Xu Caihou au printemps 2014, ancien membre du Bureau politique et vice-président de la Commission centrale militaire (CCM), avait marqué le début d’une reprise en main sévère de l’armée par le numéro un chinois qui est également président de la CCM. Jusqu’à la récente tenue du 19e Congrès du Parti, mi-octobre, il a donc fait un grand ménage au sein des institutions militaires pour que celles-ci soient au service du PCC et ne le précipitent pas au contraire dans l’abîme. A ses yeux, l’exemple soviétique d’une armée elle-même rongée par la corruption ne devait pas être reproduit en Chine. Et comme, dit-on, le poisson pourrit par la tête, il était indispensable que la hiérarchie militaire soit irréprochable.
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