Emmanuel Macron a annoncé mercredi 3 janvier qu’un « texte de loi » allait être déposé «prochainement» pour lutter contre la diffusion des fake news (« fausses informations ») sur Internet en « période électorale ». Le chef de l’Etat a annoncé ce futur texte lors de ses vœux à la presse, essentiellement consacrés à l’économie des médias, et prononcés à l’Elysée face à des journalistes et acteurs des médias.
« Nous allons faire évoluer notre dispositif juridique pour protéger la vie démocratique de ces fausses nouvelles », a déclaré Emmanuel Macron lors de son discours. « Les plates-formes se verront imposer des obligations de transparence accrue sur tous les contenus sponsorisés afin de rendre publique l’identité des annonceurs et de ceux qui les contrôlent, mais aussi de limiter les montants consacrés à ces contenus », a-t-il précisé.
Le chef de l’Etat, lui-même victime de nombreuses fausses informations amplement relayées sur les réseaux sociaux durant la campagne présidentielle, a fustigé « cette propagande articulée avec des milliers de comptes sur les réseaux sociaux », qui « en un instant répandent partout dans le monde, dans toutes les langues, des bobards inventés pour salir un responsable politique, une personnalité, une figure publique, un journaliste ».
« En cas de propagation d’une fausse nouvelle, il sera possible de saisir le juge à travers une nouvelle action en référé permettant le cas échéant de supprimer le contenu mis en cause, de déréférencer le site, de fermer le compte utilisateur concerné, voire de bloquer l’accès au site internet », a-t-il poursuivi.
Pouvoirs du CSA étendus
M. Macron a également annoncé que les pouvoirs du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) « seraient accrus pour lutter contre toute tentative de déstabilisation par des services de télévision contrôlés ou influencés par des Etats étrangers ».
« Cela permettra (…) de refuser de conclure des conventions avec de tels services », ou de « suspendre ou annuler » ces conventions « en prenant en compte tous les contenus édités par ces services, y compris sur Internet », a ajouté M. Macron. Récemment, M. Macron avait notamment critiqué deux médias russes, RT et Sputnik, accusés de s’être comportés durant la campagne présidentielle « comme des organes d’influence (…) et de propagande mensongère ».
Le chef de l’Etat a par ailleurs appelé « à responsabiliser les plates-formes et les diffuseurs sur Internet », tout en demandant à la profession journalistique d’entamer « une réflexion » déontologique. En ce sens, « la démarche de Reporters sans frontières d’inventer une sorte de certification des organes de presse respectant la déontologie du métier me paraît intéressante et souhaitable », a-t-il salué.
Loi sur l’audiovisuel public
Le président en a également profité pour confirmer un projet de loi sur l’audiovisuel public «avant la fin de l’année» 2018.
« A la fin du premier trimestre 2018, des propositions partagées, chiffrées et structurées, construisant un scénario de transformation à mettre en œuvre seront rendues par la mission sur laquelle s’appuie la ministre de la culture », a précisé M. Macron.
Ces propositions « seront la matière d’un débat que nous voulons large avec l’ensemble des professionnels », a ajouté le chef de l’Etat, qui a expliqué que les réflexions s’inspireraient de « différents modèles européens et internationaux ».
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Comment ? Quoi ? Je ne suis pas sûr de bien comprendre...
RépondreSupprimerCela veut-il dire que Macron va interdire à tous les politiciens de faire des promesses ?
Censure de l'information : Loi de Macron pour le contrôle d’Internet
RépondreSupprimerLa nouvelle loi française qui imposera des obligations supplémentaires aux contenus publiés sur internet en période électorale et ayant notamment des médias étrangers dans le collimateur fait douter de la démocratie en France,
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BFMwc fa fermer du coup ?!
RépondreSupprimerLe ministère de la vérité, le nouveau monde orwellien organisé par macron qui va nous dire le vrai du faux avec TV/Pravda en fonction de ses intérêts personnels et politiques pour museler toute opposition et faire plusieurs mandats. La France fait un bon de plusieurs siècles en arrière. En espérant qu'en 2018, un vent de liberté soufflera sur la France pour empêcher l'installation d'un régime totalitaire par ce dictateur choisi par la haute finance et ses médias. Le pays des droits de l'homme et des libertés sur le papier sera encore plus muselé que la chine, l'iran ou la corée du nord? Macron n'est définitivement pas Charlie. Au suivant!
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