Ce que certaines personnes appellent la "fraude statistique", est-elle la preuve que c'est une "fausse pandémie"?

Certaines personnes affirment que la "fraude statistique", soit le fait de comptabiliser les morts soupçonnés de la COVID19 sans leur avoir fait passer un test pour confirmer la présence du coronavirus, est la preuve que nous sommes devant une fausse pandémie, que "c'est juste une grippe".

Bien sûr que des personnes décédées d'autres causes ont été comptabilisées à tort dans les morts COVID19, mais d'affirmer que tous les morts d'AVC ou de crise de coeur ont été mis dans les "mortalités COVID19" et que la crise actuelle est une fabrication pour nuire à l'économie américaine et à l'élection de Donald Trump, est une fabulation et une position que je considère dangereuse.

Un des arguments de ces personnes est que l'Allemagne prétend que tous ses "morts COVID19" sont de "vraies mortalités" puisque les patients ont été testés positivement avant de prendre part à la colonne des décès. Contrairement à d'autres pays, comme le Québec, qui calculent qu'un patient "soupçonné de COVID19" est considéré mort de la COVID19. Oui, c'est une méthode de calcul questionnable, mais au point de qualifier la crise actuelle de "fausse pandémie"?

La méthode de l'Allemagne, qui nous semble effectivement logique et légitime, affiche tout de même un taux de mortalité de 👉 3,5%, alors que le taux de mortalité de la grippe est de moins de 1% de mortalité!

Ceux et celles qui qualifient la crise actuelle de "crise fomentée", qui en même temps croient et font la promotion que le SARS-Cov-2 est un virus militarisé, nagent en pleine contradiction: pourquoi relâcher un virus conçu en laboratoire qui n'agit "pas pire qu'une grippe"? C'est un non sens.

Le danger dans cette prise de position est la mobilisation/contestation de personnes qui exigeront le déconfinement immédiat au nom des droits et libertés civils, constitutionnels. Ce mouvement est déjà bien présent aux USA et en France et il commence à s'activer au Québec. Ces "indignés" refuseront de se soumettre à des mesures de protection, convaincus que "ce n'est qu'une grippe". Mais si ce virus prend de l'expansion lors du déconfinement et infecte à nouveau une large portion de la population, nous risquons d'être forcés à nouveau à un re-confinement d'ici la fin de l'automne, avec toutes les conséquences gigantesques que ça implique.

Bien sûr, vous avez le choix d'y croire ou de ne pas y croire, de penser que c'est une fausse crise et de réclamer votre liberté parce que vous n'adhérez pas à la croyance populaire.  Mais il nous faut garder en tête que ce virus pourrait nous réserver de très mauvaises surprises et que nos réclamations pour retrouver notre "vie normale" pourraient devenir le motif pour nous priver à nouveau de notre liberté. 

Je ne connais pas "la bonne position" à prendre, mais je sais que la voie de la dissidence a un prix à payer et ce sera l'ensemble de la population qui risque d'en payer le prix si des groupes choisissent de défier les autorités. Obéir, en ce moment, ne me cause aucun préjudice significatif, même si théoriquement je suis privée de ma pleine liberté. Oui, les conséquences économiques et sociales de cette crise seront monumentales et nous risquons d'en faire les frais pour des années.

Mais quel combat choisirons-nous de mener? 

"Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes."

Ephésiens 6:12