Mise au point

Je reviens d'une marche en forêt, espace où le confinement m'apparaît être une grâce, et je dois dire que j'arrive difficilement à me faire une tête sur "tout ça".

Bien sûr, ma conscience m'alerte sur la mise en place certaine et probablement définitive de mesures de contrôle de nos activités individuelles et collectives au nom de la "sécurité" et de la "santé publique". Il m'apparait évident que cette pandémie agit telle une "stratégie de choc" visant à créer un état de confusion où notre capacité de jugement devient biaisée par la réception de rafales d'informations contradictoires.

J'écoute divers analystes d'horizons idéologiques différents et à peu près les mêmes constats sur la situation sont faits, certains plus prudents, d'autres plus révolutionnaires, mais une constante demeure: l'absence de solutions concrètes.

Et c'est bien là que cette pandémie est vicieuse parce qu'elle engendre, d'un côté, une volonté de défendre nos droits et libertés, nos acquis sociaux, et d'un autre côté, un appel intérieur à la prudence intervient pour nuancer et tempérer nos réactions: la contestation face aux ordonnances des autorités est un pari risqué parce que la population est scindée concernant la perspective de cette crise et parce que les lois actuelles prévoient des sanctions bien pires qu'un confinement! Ne rien faire et rester spectateur est une puissante négation de nos valeurs, la renonciation à nos convictions profondes.

À l'heure actuelle, outre s'indigner ou dénoncer sur les réseaux sociaux, je ne vois pas quels actes nous pouvons poser collectivement et concrètement pour que ce "cauchemar" s'arrête.

Au lieu d'attendre une résolution de crise, parce qu'à mon sens cette pandémie n'est que la prémisse de tribulations bien pires, pourquoi ne pas "faire avec", soit accepter l'inconfort provoqué par nos incertitudes, par nos angoisses, par nos indignations, et ce, de façon à se libérer de l'attente que nous avons envers les autorités, actuellement et pour longtemps tuteurs des collectivités et gestionnaires de la vie sociale.

Ce n'est pas le programme de vie qu'on a  envisagé et imaginé pour notre futur, mais force est de constater que nous sommes arrivés là où nous appréhendions être depuis quelques années. En tout cas, moi j'en parle depuis 20 ans sur mon blog et j'ai le sentiment que nous sommes rendus à la mise en oeuvre d'une gouvernance mondiale suscitée par le chaos. Et cette pandémie mondiale, qui va provoquer possiblement un effondrement économique global, va s'avérer être la "stratégie du chaos". 

Parce qu'on va se le dire, le déconfinement et éventuellement la disparition du virus ne signaleront pas la fin de la crise, mais plutôt l'aboutissement des plans de construction d'un système mondial régi par des multinationales et des gouvernements régionaux qui vont, au nom de la sauvegarde de l'humanité, pervertir toutes les sphères de la vie humaine. Le "système de la bête" est en route et aucun homme ne pourra empêcher son émergence. 

La véritable résilience, pour moi, c'est d'avoir la foi et l'espérance, de revêtir "l'équipement de protection individuelle" que Dieu nous donne!

"Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes.

C'est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté.

Tenez donc ferme: ayez à vos reins la vérité pour ceinture; revêtez la cuirasse de la justice;

Mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l'Évangile de paix;

Prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin;

Prenez aussi le casque du salut, et l'épée de l'Esprit, qui est la parole de Dieu."

Éphésiens 12