* Comment Pokémon Go est-il lié à la CIA?
Alors que le jeu Pokémon Go connaît toujours un succès phénoménal, le journal The Intercept publie un article des plus inquiétant à son sujet. En cause, la politique d’exploitation des données des utilisateurs. Selon le journal, Pokémon Go serait à l’aube d’un scandale mondial d’espionnage.
Vous l’aurez constaté, Pokémon Go suscite toujours autant d’engouement auprès des utilisateurs. Le jeu continue de battre tous les records tant en terme de téléchargements que de revenus. Néanmoins, quelques voix commencent à se faire entendre pour tempérer un peu tout ça.
Ainsi, il y a quelques jours, un député a proposé de faire voter une « loi Pokémon Go » qui encadrerait le jeu qui mêle réalité et virtuel. En effet, face à des comportements dangereux, ce député propose de légiférer. Le hic, c’est que les lois actuelles suffisent à encadrer les comportements déviants. Il revient ensuite à chaque joueur de respecter ces lois lorsqu’il joue.
Autre évènement du genre cette semaine, le maire de la commune de Bressolles qui a demandé l’interdiction pure et simple du jeu sur son territoire. On frôle le ridicule car dans le fond il y a bien plus inquiétant.
Pokémon Go n’aurait été créé que pour récolter vos données
C’est en tout cas ce que révèle le journal The Intercept dans un bon papier publié cette semaine. Les journalistes se sont intéressés aux coulisses du jeu de Niantic et plus particulièrement sur le passé particulièrement trouble de son créateur : John Hanke.
John Hanke, avant de créer Niantic, était président de la branche Géo de Google. En 2010, alors que les Google Cars se baladaient dans les rues d’Allemagne pour cartographier les chemins pour Google Maps notamment, le pays s’est inquiété des données récoltées par les voitures.
Après avoir mené l’enquête, l’Allemagne s’est alors rendue compte que les Google Cars ne se contentaient pas de cartographier les rues mais elles récupéraient en même temps les données WiFi des maisons alentours.
Evidemment, John Hanke, qui était aux commandes, se retrouvait face à un scandale d’espionnage de la vie privée de grande ampleur. Google avait alors étouffé l’affaire en expliquant que la récolte massive de ces données n’était de la responsabilité que d’un seul homme : Marius Milner.
La FCC avait par la suite publié un rapport dans lequel Google était bien impliqué dans cette vaste supercherie. Mais là n’est pas la question. Revenons-en à notre cher Marius Milner.
Mais si, Marius Milner, ça ne vous dit rien ? Et oui, il s’agit bien du créateur de… Pokémon Go. C’est quand même presque bien fait le hasard non ?
Pokémon Go au coeur d’un scandale mondial d’espionnage ?
Les deux acolytes à l’origine de Pokémon Go seraient donc des passionnées de la récolte de données nous dit The Intercept. Toujours selon le journal, d’autres éléments le prouvent. Les deux compères ne s’en cachent même pas.
En effet, ceux qui suivent l’actualité doivent le savoir, Pokémon Go est basé sur un autre jeu de réalité virtuelle : Ingress. Et le brevet pour le concept d’Ingress a été déposé par qui ? Roulements de tambours… John Hanke et Marius Milner ! Et voici ce que dit ce brevet pour Ingress :
Le but du jeu est directement lié à la collecte de données ce qui inclut la collecte d’information dans le monde réel et ces informations acquises font partie de la condition pour progresser dans le jeu (…). Le réel challenge repose dans le fait de motiver les joueurs à fournir constamment des données, même après l’engouement provoqué par la découverte du jeu. La collecte d’information se doit d’être aussi divertissante que possible.
Inutile donc d’être un génie pour comprendre que le brevet d’Ingress, sur lequel repose également Pokémon Go, a pour principal but de récolter des données massivement.
D’ailleurs, si on s’intéresse de plus près aux conditions d’utilisation de Pokémon Go, on découvre que Niantic ne cache absolument pas ses intentions. En effet, il est mentionné que Pokémon Go se réserve le droit de récupérer votre localisation bien évidemment, mais également votre adresse IP ou encore toutes les caractéristiques de votre smartphone.
Et ce n’est que la partie disons la moins dérangeante de l’affaire. Car on découvre également que Niantic peut également savoir quelle page internet vous avez consultée en dernier.
Ce qui dérange et qui fait dire que tout ceci est de l'espionnage, c’est que toutes ces informations sont mêlées aux règles du jeu. Et Pokémon Go étant mis en avant comme un jeu, les utilisateurs ne s’attardent pas sur cette question de récupération des données. Comme dirait l’autre, « si c’est gratuit, c’est vous le produit ».
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