L'entente entre les libéraux et le Bloc québécois porte sur un AMENDEMENT CLÉ: l'abolition de l'exception religieuse, soit l'article 319(3) du Code criminel. Pierre Poilièvre joue ici le rôle de défenseur de la liberté religieuse, mais on sait pour quelle écurie il court...
Actuellement, cette exception protège une personne d'une condamnation pour discours haineux si elle exprime, de bonne foi, une opinion sur un sujet religieux ou fondée sur un texte religieux qu'elle croit vrai, ou si elle tente d'en argumenter la validité.
L'amendement vise donc à supprimer cette défense, pour que la haine, même invoquant des textes sacrés, soit traitée comme criminelle et ce, sans exemption.
Ceci peut impliquer des passages bibliques qui condamnent l'homosexualité. Cet amendement peut aussi criminaliser le christianisme tout entier parce que les chrétiens croient, et la Bible affirme, que les Juifs ont tué Jésus. Ce fait historique et biblique a été l'ombre d'une accusation d'antisémitisme dans l'histoire de l'Église et ce, dès le IV siècle, avec Jean Chrysostome qui a déclaré:
"Ils ont crucifié le Christ, ils l’ont mis à mort, ils sont déicides".
L’accusation de "peuple déicide", les "Juifs ont tué Jésus", était courante dans le milieu chrétien, particulièrement dans le catholicisme. La liturgie du Vendredi saint (jusqu’en 1959) contenait la prière "Pro perfidis Judaeis" ("pour les Juifs perfides"), accusés de déicide. Lors du Concile de Vatican II, l’Église catholique rejette officiellement l’accusation collective de déicide.
Cette accusation est au cœur de nombreux massacres du peuple juif au cours de l'histoire.
L'amendement proposé est donc un terrain extrêmement glissant pour l'expression de la foi.
https://www.ledevoir.com/politique/canada/938178/liberaux-bloquistes-entendent-fin-exception-religieuse-code-criminel

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