Voici une toute autre perspective concernant le COVID-19, une crise sanitaire mondiale "très élevée", qui, selon les paramètres d'évaluation de la gravité des pandémies, risque d'aboutir à un scénario pire que la grippe espagnole. En théorie du moins. En théorie.
L' indice de gravité de la pandémie ( PSI ) est une échelle de classification pour déclarer la gravité des pandémies aux États-Unis. Ici-bas, vous trouverez une représentation graphique du schéma de catégorisation PSI.
Le PSI varie de 1 à 5, les pandémies de catégorie 1 étant les plus bénignes (équivalentes à la grippe saisonnière ) et le niveau 5 étant réservé au scénario le plus grave, le «pire des cas» pandémique (comme la grippe espagnole de 1918).
Une récente étude, sur plus de 72 000 cas d'infectés dans plus de 30 pays dans le monde, établit le taux actuel de mortalité du coronavirus à 2.3%.
Ce taux de mortalité est nettement sous-estimé selon des rapports scientifiques, mais tenons-nous en à 2% de taux de mortalité pour la démonstration, la donnée la plus faible de la catégorie 5 (>2.0%).
Si on se réfère au graphique du PSI, on peut voir 2 variables, soit le taux de mortalité à gauche et le nombre de morts en sol américain à droite. Le taux de mortalité est associé à un nombre estimé de morts. Nous sommes actuellement à 2.3% de taux de mortalité, ce qui, selon le graphique, correspond à >2% de mortalité. A ce pourcentage, on associe >1 million 800 mille morts (1 800 000) aux États-Unis seulement, la catégorie 5 du PSI.
Bien évidemment, si le taux moyen de mortalité venait qu'à augmenter, suite à une mutation par exemple, le nombre de mortalités y serait proportionnel d'un point de vue mathématique.
Si on fait l'exercice (règle de trois) pour estimer le nombre de mortalités dans la population mondiale considérant le taux de mortalité de 2% présenté dans le graphique, on arrive à 47 millions de morts.
Voici mon calcul:
7 700 000 000 (population mondiale) × 1 800 000 (nombre de morts aux Etats-Unis) ÷ 298 000 000 (population américaine en 2006) =
47 millions de morts sur la planète.
Au Canada, nous sommes 38 000 000 et le nombre de mortalités seraient de 230 000 morts.
Le nombre estimé de personnes qui seront infectées par le coronavirus a été estimé à 60% de la population mondiale (7 700 000 000), et ce, par 3 épidémiologistes. Si on prend le chiffres de 4 620 000 000 (millions) d'infectés (60% de la population mondiale) et qu'on lui applique un taux de mortalité de 2% (inférieur aux présentes donnés), on arrive à 92 400 000 de morts sur la planète. Un chiffre significativement plus élevé que le calcul fait à partir du graphique, dans lequel j'ai tenu compte des données les plus faibles (2% et 1 800 000).
Voici les 3 épidémiologistes qui ont affirmé que 60% de la population mondiale pourrait être infecté par le coronavirus:
Ira Longini, épidémiologiste et conseiller de L'OMS
Marc Lipsitch épidémiologiste à Harvard
Gabriel Leung, épidémiologiste à la Santé Publique de Hong Kong
Cet exercice est évidemment purement mathématique, mais il nous permet de considérer que ce virus a un énorme potentiel de contagion, de virulence et de létalité.
J'espère de tout coeur que ces données statistiques n'auront pas raison sur la réalité, mais il nous faut comprendre que le coronavirus n'est pas une simple grippe...
Voici, en ajout et sous le graphique, un document officiel de l'OMS, qui ajoute au constat.
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