jeudi 22 mai 2014

Agriculture : mainmise des multinationales sur nos semences


Quand un gouvernement contrôle la production, le stockage, la distribution et la vente de nourriture, se nourrir peut vite devenir un privilège et non plus un droit...

Un projet de loi fédéral est en train d’accorder aux multinationales le pouvoir de mettre bien profondément la main dans les poches des agriculteurs du pays.

Si le projet C-18 est adopté tel quel, les agriculteurs devront payer des redevances non seulement pour l’achat, mais sur le stockage, la vente et la distribution des semences récoltées dans leurs champs.

« [Les modifications de la Loi sur la protection des obtentions végétales] augmenteront les obligations financières des agriculteurs et leur retireront des droits au profit des grandes entreprises. Dans un contexte où le fédéral fait de moins en moins de recherche dans le secteur agricole, c’est un risque accru pour notre souveraineté alimentaire nationale », déclare Diana Bronson,  la porte-parole du Réseau pour une alimentation saine.  

L’organisation, qui regroupe des centaines de producteurs et semenciers du Canada, a écrit le 1er mai dernier à Gerry Ritz, le ministre canadien de l’agriculture, pour qu’il modifie le fonds de la loi.

Selon le National Farmers Union, la loi C‐18 gonflera de millions de dollars les revenus annuels des multinationales de l'agroalimentaire détenant des certificats d'obtention au Canada, dont Monsanto, Bayer, Dow, DuPont, Cargill, Glencore International, Syngenta, Bunge, Limagrain et BASF.

Un processus planifié

Pour plusieurs producteurs biologiques, c’est l’aboutissement d’un puissant lobby pratiqué par les multinationales depuis de nombreuses années auprès du gouvernement fédéral.  

« Elles veulent contrôler la génétique et par ricochet imposer les produits phytosanitaires qu’elle produisent. L’Europe l’a fait plus tôt que nous et cela a créé une érosion importante du patrimoine génétique », témoigne un producteur biologique qui préfère garder l’anonymat.

La loi C‐18 transformerait ainsi le droit des agriculteurs de conserver des semences en un « privilège» octroyé par le gouvernement que celui-ci pourrait lui retirer.

 « On voit ce qui s’est passé avec les organismes génétiquement modifiés (OGM) développés par les multinationales. Elles ont pris bien de la place en agriculture. Ce projet de loi ratisse très large. On va en subir les conséquences dans les années à venir », craint  Jean-François Levêque, propriétaire des Jardins de l’Écoumène.

Comme plusieurs autres, il croit que le ministre de l’Agriculture du Québec, Pierre Paradis, devra s’intéresser rapidement au dossier et faire alliance avec les ministres de l’agriculture des autres provinces pour bloquer le projet de loi.

L’UPA en faveur

 L’Union des producteurs agricoles (UPA) est la seule voie discordante dans la levée de bouclier contre le projet de loi  C-18.

« On croit qu’il faut aussi protéger les gens qui font de la recherche en semences hybrides, non génétiquement modifiées. Ils ont droit à un retour sur leur investissement pour leur donner un avantage concurrentiel contre les semences OGM », mentionne Marcel Groleau, le président de  l’UPA.

Le projet de loi C-18 est à l’étape de la deuxième lecture à la Chambre des communes.

4 commentaires:

  1. URSS EN PIRE ce fait jour de plus en plus ,ignore totalement l'empoisonnements des agriculteurs ,par conséquence les consommateurs que nous sommes ,tous nos produits sont dangereux aujourd'hui à la consommation ,même l'eau l'air avec les chemtrails ,Haarp ces orages ,ouragans ,Alors qu'attendons-nous pour réagir ,pour vos enfants leur avenir à 35 ans ils seront mort ;car comme les malades n'auront plus les moyens de se soigner donc plus faire gagner du fric ,déjà ils ont averti les antibiotiques ne feront plus aucun effet ,il y en a trop dans vos plats chaque repas

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  2. J'aimerais qu'on me dise ce qu'on peut concrètement faire, à part prendre le temps de s'informer sur les bons sites alternatifs, diffuser à d'autres cette info, et faire personnellement des choix éclairés, par exemple ne pas acheter d'OGM, éviter de se faire vacciner inutilement, se soigner avec des remèdes naturels efficaces et sans effets secondaires, tant que faire se peut... et prier !

    Quelqu'un a une meilleure idée ?

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  3. Oui mais ,allez dire cela aux bouffeurs de McDo ,les consommateurs de Coca cola ,les OGM ont envahi notre alimentation ,sans un mot ,la viande ,même les légumes sont aux antibiotiques ,si bien qu'ils n'auront plus d'effets ,les produits chimiques dès la naissance ,la mère consommait déjà cette mixture ,j'ai déménagé pour la campagne ,avoir du lait de ferme ,des produits frais ,je ne comprends pas cette fringale de 0% de matière grasse ,où allégé conçue avec des peaux pratiquement pourrie de porc qui vient des Pays principalement des Pays de l'est ,une usine en Belgique ,vous en trouvez dans les plats ,pâtisseries ,et évident des OGM puisque les agriculteurs depuis cette empire URSS a obligé les agriculteurs à acheté leurs semences qui poussent une seule fois ,donc trafiquées ,beaucoup d'arrosages????

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  4. si la France dirigées par des crapules depuis des décennies n'avait pas abandonné sa souveraineté nous n'en serions pas là . le cynisme des responsables du capitalisme libéral est sans bornes

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