Dans la tradition juive, la guerre de Gog et Magog (Ézéchiel 38-39) est un événement central de la "fin des temps". Elle est vue comme le conflit apocalyptique final précédant ou inaugurant l'ère messianique. Gog (un chef) et Magog (son pays et une coalition de nations du nord) représentent les ennemis ultimes d'Israël. Ces forces coalisées attaqueront Israël et Dieu interviendra directement, anéantissant les armées ennemies.
Selon l'interprétation du judaïsme, cet événement purifiera le monde du mal, révélera la gloire de Dieu aux nations et fera entrer l'humanité dans l'ère messianique: une période de paix éternelle au cours de laquelle sera reconstruit le Temple à Jérusalem, d'où règnera le Messie attendu par les Juifs, et où toute l'humanité reconnaitra le Dieu universel, le Dieu d'Israël.
Cette guerre fait partie des "douleurs de l'enfantement", soit une période de souffrances intenses qui doivent se produire avant la rédemption. Des sources rabbiniques décrivent la guerre de Gog et Magog comme indispensable et un précurseur à l'ère messianique.
Elle est décrite comme une période de paix universelle, de connaissance de Dieu et de perfection morale. Les nations reconnaîtront l’unicité de Dieu et observeront les 7 lois noachides, des lois universelles données aux non-juifs qui permettront d’établir un monde ordonné, moral et sécure, éliminant guerres, famines et rivalités (paix et sécurité).
Les lois noachides seront comme une religion universelle, le socle éthique qui caractérisera l’ère messianique: un monde où toutes les nations vivent en harmonie avec la volonté divine, menant à la rédemption collective.
Certains théologiens y voient une possible "grande séduction" des derniers temps: une religion mondiale monothéiste imposée par un pouvoir mondial économique, politique, militaire et religieux.
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