SEOUL (Reuters) - La Corée du Nord a menacé jeudi de procéder à un troisième essai nucléaire et à de nouveaux lancements de fusées dont l'objectif avoué est de viser les Etats-Unis, qu'elle qualifie d'"ennemi juré".
Pyongyang avait déjà menacé mercredi de renforcer son armée et son arsenal nucléaire en réaction au vote, quelques heures plus tôt à New York, d'une résolution du Conseil de sécurité de l'Onu condamnant son tir de fusée du 12 décembre 2012.
"Nous ne cachons pas le fait que les divers satellites et fusées de longue portée que nous tirerons et l'essai nucléaire de haut niveau auquel nous procéderons visent les Etats-Unis", a déclaré la commission nord-coréenne de défense, l'organe militaire suprême du pays, citée par l'agence de presse officielle KCNA.
La Corée du Nord, sanctionnée par l'Onu après deux essais nucléaires en octobre 2006 et mai 2009, est "techniquement prête" pour un troisième essai, selon la Corée du Sud ainsi que d'autres observateurs. La décision de procéder au test incomberait au dirigeant du pays communiste, Kim Jong-un, qui a déjà donné son aval au tir de fusée du 12 décembre 2012 en dépit des mises en garde de la communauté internationale.
Les experts du régime nord-coréen pensent que cet essai nucléaire pourrait avoir lieu dès le mois de février pour coïncider avec l'entrée en fonctions de la nouvelle présidente sud-coréenne Park Geun-hye et l'anniversaire du défunt dirigeant nord-coréen Kim Jong-il, le 16 février.
"La décision d'effectuer ou non cet essai dépend de la Corée du Nord. Nous espérons qu'elle ne le fera pas. Nous lui demandons de ne pas le faire", a déclaré à Séoul le plus haut diplomate américain chargé du dossier, Glyn Davies, alors qu'était publiée la dépêche de l'agence KCNA.
"Ce n'est pas le moment d'aggraver les tensions sur la péninsule coréenne", a-t-il ajouté après une rencontre avec des responsables sud-coréens.
La déclaration de la commission de défense ne donne aucune indication de calendrier et la Corée du Nord emploie souvent une rhétorique guerrière en réponse aux actions de l'Onu ou des Etats-Unis.
La crainte de la communauté internationale est de voir la Corée du Nord procéder pour la première fois à un essai à l'aide d'uranium hautement enrichi, ce qui lui permettrait de préserver ses stocks de plutonium, dont les experts estiment qu'ils pourraient permettre la fabrication de douze bombes atomiques.
DÉFI POUR LA CHINE
Ses fusées de longue portée ne sont pas considérées comme capables d'atteindre le continent américain et les experts estiment que le pays n'est pas encore doté de la technologie nécessaire pour installer une ogive nucléaire sur un missile de longue portée.
"La résolution du Conseil de sécurité échafaudée par les Etats-Unis a porté leur politique hostile envers la République populaire démocratique de Corée (RPDC, nom officiel de la Corée du Nord) à son plus dangereux niveau", a déclaré l'organe militaire suprême nord-coréen.
La Chine, qui a soutenu la dernière résolution en date au Conseil de sécurité et a approuvé les sanctions en 2006 et 2009, a lancé un appel à la retenue et à la reprise des négociations à six sur le programme nucléaire nord-coréen.
Ces pourparlers entre les deux Corées, les Etats-Unis, la Chine, la Russie et le Japon sont gelés depuis 2008.
Pékin a en outre précisément invité la Corée du Nord, désignée par l'expression "partie concernée", à s'abstenir de toute "initiative susceptible d'aggraver la situation".
La réaction nord-coréenne au vote du Conseil de sécurité constitue un défi pour la Chine, qui se prévaut d'une certaine influence sur Pyongyang.
"La Corée du Nord a dû se sentir trahie par la Chine lorsque celle-ci a accepté la dernière résolution de l'Onu et elle pourrait bien viser aussi (la Chine avec ce communiqué)", remarque Lee Seung-yeol, chercheur associé à l'Institut Ewha des Etudes sur l'unification à Séoul.
Spécialiste de la Corée à l'université Fudan de Shanghai, Cai Jian abonde dans ce sens: "Après toutes ces années et tous ces cycles de pourparlers à six, nous pouvons constater que l'influence de la Chine sur la Corée du Nord est en fait très limitée. Tout ce que peut faire la Chine, c'est d'essayer de la convaincre de ne pas mettre ses menaces à exécution."
Sources:
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130124.REU5742/la-coree-du-nord-menace-son-ennemi-les-etats-unis.htmlhttp://www.cnn.com/2013/01/23/world/asia/north-korea-nuclear-test/index.html?hpt=hp_t1
Moi qui pensais qu'ils jouaient à se faire peur.
RépondreSupprimerj'imagine que la Chine doit avoir un (petit?) ascendant sur son voisin et lui dire de se calmer un peu.
Fin après c'est vrai qu'on ne peut pas tout connaitre et qu'un conflit les arrangerait peut-être bien, c'est pas nous hein, c'est eux.
Tant que je suis pas celui qui appuie sur le bouton, je suis tranquille.
Je crois pas qu'il y aura une guerre entre la corée du nord , Chine , Russie, iran et lybie contre usa . Mais le film aube rouge à surement laisser un certain malaise. Rien de prophétique au sujet des usa les prophéties concerne Israël et non les USA
RépondreSupprimerQue croyez-vous que peut faire la Korré avec trois ou 4 fusées? Elles ne franchieraient m¸eme pas 500 km en direction des états unis. Un seul sous-marins américain est équipé de 32 missiles nucléaire dont chacun possèdent 8 ogives multidirectionnelles et plus.. Un seul sous marin détruierait la Koré du nord en moins d'une demi heure.. Aie, arreter vos farces..La koré du nord a une armé de broche a foin incpable de réussir un seul essai de lancement depuis qu'ils en font des tentatives..
RépondreSupprimerLe problème selon moi ce n'est pas la Corée... mais ses alliés dont une "guerre d'alliance" unirait la Chine et la Russie contre les USA et l`OTAN - la Corée... rien à foutre, problème qui se règle en très peu de temps... mais les Chinois ont déclarés que des représailles physiques seraient engagées si les USA en venaient à des sanctions extrêmes contre la Corée du nord ... ça par contre, c'est un peu plus inquiétant.
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