http://www.tvanouvelles.ca/2018/04/03/une-nouvelle-arrivee-massive-de-migrants-au-quebec
Le président américain Donald Trump a assuré mardi qu'il enverrait des soldats protéger la frontière sud des États-Unis, rendue poreuse selon lui par le laxisme des autorités mexicaines et les décisions délibérées de son prédécesseur, Barack Obama.
« Jusqu'à ce que nous ayons un mur et une sécurité adéquate, nous allons protéger notre frontière avec notre armée, c'est un grand pas. Nous ne l'avons jamais fait auparavant, en tout cas pas beaucoup », a déclaré M. Trump en marge d'une rencontre avec les trois dirigeants des pays baltes à la Maison-Blanche.
L'ambassadeur du Mexique aux États-Unis a immédiatement fait savoir qu'il avait demandé des explications aux autorités américaines. « Nous partageons le but d'une frontière sûre, mais ne sommes pas toujours d'accord sur la façon de l'atteindre », a souligné Gerónimo Gutiérrez.
« Le gouvernement mexicain décidera de sa réponse en fonction de cette clarification et défendra toujours notre souveraineté et notre intérêt national », a fait savoir Luis Videgaray, ministre mexicain des Affaires étrangères, sur Twitter.
La Garde nationale, un corps de réserve de l'armée américaine, est intervenue à la frontière en 2010, sur ordre de Barack Obama, ainsi qu'en 2006-2008 sous George W. Bush.
L'armée ne peut généralement pas intervenir sur le territoire américain dans un but pur de maintien de l'ordre mais elle peut jouer un rôle d'assistance, notamment pour contrôler la frontière.
Le dirigeant républicain fait monter la pression depuis ce week-end sur le Mexique et le Congrès américain pour qu'ils agissent chacun afin d'empêcher l'arrivée de clandestins aux États-Unis, un regain d'intérêt déclenché par les images d'une caravane de migrants d'Amérique centrale, principalement Honduriens, déterminés à rejoindre les États-Unis et se trouvant pour l'instant dans le sud du Mexique.
Une caravane dérangeante
Ils ne sont qu'un millier environ, mais ont déjà provoqué plusieurs tweets et diatribes du milliardaire.
M. Trump estime qu'il revient au Mexique de les arrêter.
Il a mis la renégociation du traité de libre-échange nord-américain ALENA dans la balance et s'est félicité que le Mexique ait apparemment agi à sa demande : « Je crois qu'ils le font, en tout cas il y a 12 minutes, [la caravane] était en train d'être démantelée. »
Il a en outre accusé Barack Obama d'avoir « fait des changements ayant tout simplement conduit à une absence de frontière », sans qu'on sache à quoi il faisait allusion. Mais il a souvent accusé le président démocrate de laxisme dans l'application des lois migratoires.
Il veut aussi que le Congrès affaiblisse les droits des réfugiés et des migrants. Le républicain se plaint de la pratique consistant à relâcher les clandestins interpellés, le temps d'attendre leur comparution devant un tribunal, ce qui peut prendre des mois voire des années.
« Nous avons besoin d'un mur qui mesure 1100 à 1300 kilomètres » le long de la frontière, a-t-il conclu. Actuellement, seules quelques centaines de kilomètres de la frontière de 3200 km sont sécurisées par une forme ou une autre de clôture.
Mais le Congrès a jusqu'à présent refusé de dégager les crédits nécessaires à l'érection du grand mur en béton voulu par le milliardaire.
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