http://www.lefigaro.fr/international/2013/07/01/01003-20130701ARTFIG00279-l-ambassade-de-france-a-washington-espionnee-par-la-nsa.php
Selon le journal « Le Monde », la DGSE stockerait des millions de données personnelles collectées sur Internet.
Les services secrets français stockeraient des données privées, tout comme les services américains dénoncés par Edward Snowden. - AFP
Pas de jaloux ! Alors que les regards sont braqués depuis un mois sur les Etats-Unis et l’agence de sécurité américaine, accusée d’espionner les communications de ses alliés occidentaux, la France disposerait elle aussi d’un système de surveillance similaire. C’est en tout cas ce qu’a révélé « Le Monde » jeudi .
Selon le journal, les services de renseignements français intercepteraient l’intégralité des télécommunications en France, que ce soit par téléphone ou via Internet. Les flux entre français et étrangers seraient également surveillés. La gigantesque masse de données collectées serait stockée dans les serveurs informatiques de la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure), dont le siège est situé dans le nord-ouest de Paris.
Sollicité par l’AFP, Matignon a affirmé jeudi soir que les assertions du quotidien étaient « inexactes ». « Plusieurs services font des interceptions de sécurité, DGSE, DCRI et douanes. L’ensemble de ces interceptions sont régies par la loi de 1991. C’est une décision du Premier ministre (de procéder à des interceptions) après avis de la CNCIS qui a ensuite le pouvoir de contrôler et de vérifier les interceptions », a-t-on expliqué.
Légalité floue
Parmi les données collectées, ce n’est pas tant le contenu qui intéresse les spécialistes du renseignement français mais plutôt le contenant, appelé les métadonnées. L’objectif est davantage de savoir qui parle à qui, de quel endroit et quand. Les informations récoltées sont en effet exploitées pour favoriser la lutte contre le terrorisme. Relevés téléphoniques, SMS, courriels, activité sur les réseaux sociaux... tout y passe. L’analyse et le traitement de des données sont assurés par la présence sur place d’un supercalculateur, un ordinateur doté d’une très grande puissance informatique. D’après « Le Monde », les autres services de renseignement comme la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur), les douanes ou TracFin (lutte contre le blanchiment d’argent), ont également accès à la base de données de la DGSE.
La légalité de ce dispositif demeure pour l’instant floue. Selon la CNIL, « le régime juridique des interceptions de sécurité interdit la mise en œuvre par les services de renseignement d’une procédure telle que Prism ». Mais pour Jean-Jacques Urvoas, président de la Commission des lois de l’Assemblée nationale et membre de la délégation parlementaire du renseignement, interrogé par l’agence Reuters, ces pratiques sont bel et bien encadrées par la législation.
Le dispositif, dans ses grandes lignes, avait déjà été dévoilé par le directeur technique de la DGSE, Bernard Barbier, en 2010 lors d’une conférence sur la sécurité informatique. Ses révélations n’avaient pas eu le même écho à l’époque....
Source:
http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/0202874273920-espionnage-la-dgse-francaise-aurait-acces-aux-telephones-emails-comptes-facebook-et-twitter-582718.php
https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=434258446671497&id=215933751837302
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