* Comme prévu!
Les Etats-Unis ont menacé mercredi de geler leur coopération avec Moscou sur la Syrie tandis que le secrétaire général de l'ONU a qualifié de "crimes de guerre" les bombardements des deux principaux hôpitaux de la partie rebelle de la ville d'Alep.
Pour les ONG et des habitants, ces bombardements sont des attaques délibérées du régime syrien et de son allié russe et visent à annihiler les infrastructures encore en service dans les secteurs assiégés qui manquent déjà de tout et vivent sous une pluie de bombes.
Lors d'une conversation téléphonique, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a informé son homologue russe Sergueï Lavrov que "les Etats-Unis se préparaient à suspendre leur engagement bilatéral avec la Russie sur la Syrie" si Moscou, allié du régime syrien, ne mettait pas fin aux bombardements sur Alep (nord).
A Moscou, le ministère russe de la Défense a répondu en évoquant l'envoi d'experts militaires à Genève pour une "reprise des consultations" avec les Etats-Unis.
Mercredi à l'aube, les deux plus grands hôpitaux de la partie rebelle d'Alep ont été contraints de suspendre leurs activités après avoir été endommagés, l'un par un raid, l'autre par un tir d'artillerie, a annoncé la Syrian American Medical Society (SAMS), l'ONG basée aux Etats-Unis qui les gère.
Au moins deux patients ont été tués et deux membres du personnel soignant blessés dans ces attaques, selon Médecins sans frontières (MSF).
"Ceci est une guerre menée contre les travailleurs de santé en Syrie", a dénoncé Ban Ki-moon, en rappelant que le droit international obligeait à protéger le personnel et les installations médicales. "Les attaques délibérées contre les hôpitaux sont des crimes de guerre", a-t-il rappelé.
Pour Diana Semaan, d'Amnesty International, de telles frappes visent à contraindre les 250.000 habitants des secteurs rebelles d'Alep à fuir vers les zones gouvernementales.
"Le seul objectif de ces attaques contre les hôpitaux est d'accroître les souffrances des civils", a-elle expliqué à l'AFP.
La deuxième ville de Syrie est divisée depuis 2012 entre des quartiers ouest contrôlés par le régime du président Bachar al-Assad et des zones est rebelles.
Dans l'un des hôpitaux touchés, trois employés ont été blessés, d'après Adham Sahloul, de SAMS. Dans l'autre hôpital, un générateur a été complètement détruit.
Qualifiant les attaques de "délibérées", M. Sahloul a précisé qu'il "ne restait plus que six hôpitaux en activité" dans les quartiers est d'Alep. Et "s'il y a une nouvelle offensive, cela signera l'arrêt de mort pour des centaines de personnes".
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