Les risques de ce que pourrait être la politique israélo-palestinienne de Donald Trump – et notamment les effets dévastateurs d’un transfert de l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem, capitale d’Israël non reconnue internationalement – étaient dans toutes les têtes, dimanche 15 janvier, mais pas dans le texte final, âprement négocié, de la conférence sur le Proche-Orient qui s’est tenue à Paris. Le communiqué publié à l’issue de ce sommet, qui a réuni 75 pays et organisations internationales – mais sans les parties concernées, appelle Israéliens et Palestiniens « à démontrer leur engagement pour la solution à deux Etats, et à s’abstenir d’actions unilatérales qui préjugeraient du résultat de la négociation, notamment sur les frontières, Jérusalem, les réfugiés », ajoutant que, si de telles actions étaient entreprises, « ils ne les reconnaîtront pas ». Il s’agit là d’une allusion à la promesse de la nouvelle administration américaine. Elle reste néanmoins très indirecte. « Un message subliminal », soupire un diplomate français.
« Une provocation »
Les tentatives de la Ligue arabe pour évoquer le sujet et appeler des « tierces parties » (il n’était pas question de nommer explicitement Washington), et pas seulement les protagonistes du conflit, à s’abstenir d’initiatives déstabilisatrices n’ont pas abouti. Même si elle réaffirme son engagement pour une solution à deux Etats, la communauté internationale représentée à Paris (tous les pays du G20, les 28 membres de l’Union européenne, les pays de la Ligue arabe…) ne fait pas bloc. Au sein de l’UE comme dans le monde arabe, certaines capitales – notamment Londres et Le Caire – ne veulent pas s’aliéner la future administration américaine.
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http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2017/01/16/israel-palestine-la-communaute-internationale-suspendue-aux-decisions-de-trump_5063134_3218.html#l4Uphm4zjE1reypr.99
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