Après avoir fait au moins 11 morts et privé d'électricité quelque 3 millions de personnes au sud des États-Unis, l'ouragan Irene a été rétrogradé dimanche en tempête tropicale par le Centre national des ouragans.
Le système dépressionnaire a balayé dimanche matin la ville de New York, qui avait les allures d'une ville morte. Les pluies diluviennes se sont abattues sur la mégapole balayée par les vents violents qui avait atteint 130 km/h par endroits.
Le responsable des services de secours de la New York a indiqué que la ville «s'en est sortie». Il a toutefois fait part d'inondations et de nombreuses chutes d'arbres.
«Certaines parties de la ville sont inondées, il y a de la pluie, mais globalement, je pense que nous nous en sommes sortis», a déclaré Joseph Bruno sur CNN.
Des parcs et rues ont été inondés dans le sud de Manhattan et à Brooklyn. Sur Coney Island, connue pour ses parcs d'attractions, plusieurs automobilistes ont failli être emportés par de violentes vagues.
À Brooklyn, des branches d'arbres jonchaient les rues des quartiers résidentiels. Certains parcs au bord de l'East River étaient inondés, ainsi que plusieurs rues, rendant difficile la circulation.
Plus de 70 000 personnes ont été privées d'électricité à New York.
Ville fantôme
La ville s'était préparée au pire, exigeant l'évacuation de 370 000 personnes. Les transports en commun ont été interrompus et les aéroports, fermés.
Nombre de commerces avaient protégé leurs vitrines avec des panneaux de contreplaqués, et les spectacles de Broadway ont été annulés. Les New-Yorkais et les touristes ont déserté les rues, les bars et les restaurants. Ils ont afflué dans les refuges mis à leur disposition par la Ville.
En annonçant l'arrivée de l'extrémité de l'ouragan samedi soir, le maire de New York Michael Bloomberg a exhorté les résidents à ne pas sortir. «Ne sortez pas dans les rues, restez chez vous ou dans les centres d'accueil », a-t-il insisté. Pour ceux qui n'avaient pas respecté l'ordre d'évacuation dans les zones à risque, il était « trop tard pour partir», avait-il ajouté
Dans le New Jersey voisin, plus d'un million de riverains ont été évacués. La quasi-totalité de la petite localité touristique de Cap May a été vidée de ses habitants.
Après avoir balayé New York, Irene devrait remonter vers Boston et pourrait provoquer des vagues de 3 à 4 mètres de haut, selon le Centre américain des ouragans (NHC).
Le président Barack Obama a exigé d'être informé de l'évolution de la situation d'heure en heure. Il a rencontré son équipe chargée des situations d'urgence, a indiqué la Maison-Blanche dans un communiqué.
Pannes d'électricité, chaos dans le transport
Près de 3 millions de foyers et d'entreprises ou commerces étaient privés d'électricité dimanche matin à cause de l'ouragan, dont le passage a entraîné la fermeture de deux centrales nucléaires de la côte est et la paralysie de l'activité dans les ports et terminaux pétroliers.
L'ouragan a provoqué le chaos dans les transports. Les trois aéroports new-yorkais ont été fermés et des milliers de vols ont été annulés, et ce, lors de l'une des périodes de l'année les plus achalandées. Le service ferroviaire a également été diminué, et la compagnie Amtrack prévoit interrompre le trafic sur la côte est dimanche.
Des dommages estimés à des milliards de dollars
Le gouverneur du New Jersey, Chris Christie, a indiqué dimanche que les dégâts provoqués par l'ouragan Irène pourraient atteindre des dizaines de milliards de dollars.
Selon une autre estimation, des experts de Kinetic Analysis, un cabinet qui développe des modèles informatiques sur les éventuels dommages provoqués par les intempéries, les dégâts provoqués par Irène pourraient coûter de 5 à 10 milliards de dollars, le plus probablement autour de 7 milliards.
Plus fréquentes au sud, ces dépressions épargnent généralement le nord-est des États-Unis. Le dernier ouragan qu'a connu New York remonte à 1985.
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