Mardi soir, 53 habitants et touristes étrangers ont dû quitter leur maison ou leur hôtel situé au pied d'un volcan de la petite île espagnole de Hierro. Depuis le 19 juillet, l'île a été secouée 8000 fois. Les vulcanologues craignent une éruption volcanique.
L'évacuation de l'île de Hierro visait à empêcher les habitants d'être frappés par la roche volcanique qui pourraient être projetés hors du volcan.
Perchée dans l'Altantique sur un ancien volcan sous-marin, l'île de 287 km carrés vit depuis deux mois au rythme d'une multitude de secousses sismiques. Depuis le 19 juillet, elle a été secouée 8000 fois, selon l'institut géographique national espagnol, même si la majorité des secousses ne sont pas ressenties par les habitants. La plus forte, dans la nuit de mardi à mercredi, a atteint une magnitude de 3,4.
Depuis vendredi, le degré d'alerte a été relevé au niveau "jaune", le deuxième sur une échelle de trois.
Une population sur le qui-vive
Les 11 000 habitants de l'île vivent à présent en état de "préalerte pour risque volcanique", un statut qui implique "de se préparer face à l'évolution défavorable du phénomène", en stockant de l'eau potable, des médicaments de première urgence, une radio et des lampes de poche, a expliqué le gouvernement régional des Canaries.
Les Canaries n'ont pas connu d'éruption depuis celle du Teneguia, sur l'île de La Palma, en 1971.
Des militaires en renfort
La ministre espagnole de la défense, Carme Chacon, a mis le cap sur El Hierro mercredi afin de superviser le déploiement de 31 militaires arrivés depuis Tenerife. Accompagnés de six camions, quatre autobus et trois véhicules légers, les agents de l'Unité militaire d'urgence (UME) sont chargés de reloger les habitants évacués dans une autre ville de l'île.
Ils préparent aussi "une étude pour l'installation d'un camp de sinistrés avec la capacité d'héberger 2000 personnes", selon le ministère de Défense. "Nous n'aurons pas à évacuer" l'île, a assuré le président du Cabildo, l'autorité locale de Hierro, Alpidio Armas, devant les médias mercredi. S'il a reconnu que "le nombre de tremblements de terre a augmenté" depuis vendredi, Alpidio Armas s'est voulu rassurant, assurant que "la majorité sont enregistrés dans la mer."
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