jeudi 9 février 2012

Lac Vostok : la surface atteinte !

* Les scientifiques russes dont on était sans nouvelles ont finalement donné signe de vie et ont poursuivi leurs recherches.


Après plus de deux décennies de forage, les scientifiques russes confirment qu'ils ont bien atteint la surface du lac sub-glaciaire Vostok, en Antarctique.

Valeri Loukine, le directeur du programme russe en Antarctique, a confirmé ce mercredi que son équipe a bien atteint la surface du lac Vostok, le cinq février dernier. Des rumeurs annonçant la nouvelle circulaient depuis le début de la semaine. Elles sont aujourd'hui confirmées.

C'est à 3.769 mètres de profondeur que le forage a rencontré la surface de l'eau du lac Vostok, a précisé l'équipe russe. L'eau du lac, sous pression, est remontée de 30 à 40 mètres dans le puits de forage, comme on pouvait s'y attendre, et les chercheurs doit attendre la fin de l'hiver austral pour retourner sur le site, faire des prélèvements et analyser.

En février 2011, Valeri Loukine et ses collègues avaient stoppé le forage le 5 février et quitté le site le lendemain alors qu’ils étaient arrivés à 3720 mètres de profondeur et qu’ils ne leur restaient plus que 29 mètres à forer, selon les informations données à l’époque par Loukine.

Cependant, les derniers mètres sont les plus difficiles : il faut éviter que la pression de la glace rebouche le trou de forage. De plus à une telle profondeur la glace est proche de son point de fusion, elle fond au contact de la lame et gèle sur le couteau de forage.

La machine 5G de forage installée au-dessus du lac Vostok par l'Institut russe pour l'Antarctique. (AP /Arctic and Antarctic Research Institute Press Service, Pavel Teterev/SIPA)

"Il n'y a aucun autre endroit sur Terre qui a été isolé pendant plus de 20 millions d'années", a déclaré Lev Savatyugin, un chercheur de la mission. "C'est une rencontre avec l'inconnu."

L’étude des carottes de glace de Vostok a déjà largement contribué à l’étude du climat passé de la Terre et aux relations entre température et concentrations de CO2. Atteindre l’eau, préservée de tout contact avec l’atmosphère depuis au moins un million d'années, est un autre défi, à la fois scientifique, technique et politique. Les Soviétiques, puis les Russes, s’y attèlent depuis 1989. Stoppé à 2.500 mètres au début des années 90, le forage a repris avec l’aide de chercheurs français (LGGE, IPEV) et le soutien américain. Il a atteint 3.623 mètres en 1998.

Depuis 2005, le programme dirigé par Loukine s’est fixé pour objectif d’atteindre les eaux du lac sub-glaciaire

- une réserve de 5.400 km3 d’eau- afin de découvrir si des formes de vie s’y sont développées. Et de savoir par extension ce qui pourrait exister sous les glaces d’Europa, la lune de Jupiter.

La carte des lacs subglaciaires en Antarctique (triangles rouges). Le lac Vostok (dans l'Est) est le plus grand. Le triangle jaune indique la station de recherche russe Vostok. (Michael Studinger, Lamont-Doherty Earth Observatory)

Cependant, l’intérêt scientifique des échantillons qui seraient aujourd’hui prélevés dans le lac Vostok fait débat. Il y a en premier lieu de risque de contamination : ces dernières années les Russes ont remplacé le fluide à base de kérosène utilisé pour maintenir le trou de forage par un fluide à base de silicone. Mais comment ne pas contaminer une eau aussi pure ?

Les analyses menées sur la glace de regel de Vostok –prélevée à 3.700 mètres- montrent que «les eaux sont très pures, voire stériles», expliquent Jean-Robert Petit. «Les seuls signes de vie qui ont été mis en évidence sont donnés par des signatures ADN de bactéries thermophiles trouvées dans des inclusions de sédiments. Ces bactéries vivant dans les sources chaudes proviendraient de niches profondément encastrées 2 ou 3 km dans les failles du socle rocheux».

La France s’est rangée à l’avis du comité scientifique pour les recherches en Antarctique qui recommande de laisser une épaisseur de glace de 25 mètres pour préserver l’intégrité du lac. Côté britannique, une équipe du British Antarctic Survey (BAS) s’est lancée dans l’exploration d’un autre lac sub-glaciaire, le Lac Ellsworth, plus petit (18 km2) situé sous 3,2 km de glace. Un jet d’eau très chaude à haut débit remplace le kérosène comme fluide de forage afin d’éviter la pollution et réduire les risques de contamination - qui ne peut pas être totalement écartée.


Source:

3 commentaires:

  1. les russes sont uniquement intéressé par cette énorme réserve d'eau pur potable... car les américains avait prévu d'attaquer des forages là bas, et vu que c'est les 1er à l'avoir atteint bein c'est comme si il était à eux...

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  2. donc autrefois, leau de la terre etait tres pure.. elle aurait encore pu letre si les humains auraient ete plus judicieux dans leur choix devolution et moins attiré par leurs faiblesses!! ouhh!

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  3. Il y a des rumeurs sur le forage du lac Vostok, à propos d'une Swastika qui aurait été vue par une caméra d'exploration. D'autres infos se bornent à évoquer une cache possible du 3° Reich.
    Il y a certainement AUTRE CHOSE que la simple curiosité scientifique sur l'état de l'eau. Il semble que l'Antarctique ait un rapport avec la "puissance" et avec les "buts de domination planétaire", ce qui explique que tant d'équipes scientifiques concurrentes et de moyens financiers par temps de crise financière ! soient mis en oeuvre.
    Il s'agit peut-être de quelque chose en rapport avec "2012" et cela me fait penser quelque peu à "Indiana Jones" et la recherche de l'Arche Perdue, ou d'autres artefacts.

    L'ami Pierrot

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