La Corée du Nord a tiré à nouveau un missile balistique, a annoncé mardi 28 novembre l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, citant des sources militaires. Le tir a eu lieu à Pyongsong, dans le sud de la province de Pyongan, aux alentours de 18 h 17 GMT (19 h 17 à Paris). L’engin a survolé la mer du Japon, précise l’armée sud-coréenne, disant avoir elle-même procédé à un test de missile en réponse à cette « provocation ».
Selon des analystes du Pentagone, il s’agit d’un missile balistique intercontinental, qui a parcouru un millier de kilomètres avant de retomber en mer. L’engin ne représentait une menace ni pour les Etats-Unis ni pour leurs alliés.
D’après la chaîne de télévision japonaise NHK, qui cite le ministère de la défense, le missile nord-coréen pourrait s’être abîmé dans la zone économique exclusive de l’archipel.
Ce tir a eu lieu huit jours après la décision de Washington de réinscrire la Corée du Nord sur la liste noire des « Etats soutenant le terrorisme », un geste qualifié de grave provocation par Pyongyang.
Le président américain, Donald Trump, était au Congrès au moment du tir, « et il a été informé de la situation en Corée du Nord tandis que le missile était encore en vol », a dit Sarah Sanders, la porte-parole de la Maison Blanche. Le président doit s’exprimer dans la soirée. Le Pentagone dit quant à lui avoir « détecté un probable tir de missile en Corée du Nord ». « Nous sommes en train d’évaluer la situation et fournirons plus de détails quand nous en aurons », ajoute-t-il.
En alerte
L’agence de presse japonaise Kyodo rapportait lundi soir que le gouvernement japonais était en alerte après avoir capté des signaux radio suggérant qu’un tir de missile pourrait avoir lieu dans les prochains jours. Séoul avait fait état mardi de signes d’activité sur une base de missiles nord-coréenne.
La Corée du Nord, qui avait procédé à des tirs deux ou trois fois par mois depuis avril, avait suspendu ses essais depuis le 15 septembre, après avoir envoyé une roquette qui était passée au-dessus de l’île de Hokkaido, dans le nord du Japon.
L’absence de test de missile depuis avait suscité l’espoir que le durcissement des sanctions de l’ONU portait ses fruits. D’autant que les Etats-Unis ont incité le reste de la communauté internationale à prendre des mesures unilatérales. Washington a notamment demandé à la Chine, principal soutien économique de la Corée du Nord, de lâcher définitivement son voisin. Donald Trump s’est montré confiant à cet égard après sa récente visite à Pékin, en dépit du scepticisme de nombre d’observateurs.
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