dimanche 9 septembre 2012

Iran : les scénarios d'une frappe d'Israël


La question d'utiliser la force pour freiner l'avancée de la bombe nucléaire iranienne n'a pas encore été tranchée par les dirigeants israéliens. Si le chef du gouvernement, Benyamin Nétanyahou, et son ministre de la Défense, Ehoud Barak, sont pour, de nombreuses voix - des généraux, d'anciens chefs du renseignement, des intellectuels, le président Shimon Pérès - ont mis en garde contre les conséquences d'une intervention. «Il est impossible d'envisager que les responsables puissent prendre une telle décision sans un consensus minimum au sein de la classe politique et dans le cabinet de sécurité», explique Bruno Tertrais, expert de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS).

Chaque jour qui passe nous rapproche cependant de cette éventualité. Le processus diplomatique est quasiment arrivé à son terme: les négociations ont été «tuées» par la mauvaise volonté iranienne et les sanctions ont presque été poussées à leur maximum. Mélange de virus informatique et d'assassinats ciblés de scientifiques, l'action clandestine a ralenti le programme, mais pas suffisamment. Le dernier rapport de l'AIEA, l'Agence internationale de l'énergie atomique, paru fin août, a établi que l'Iran avait doublé le nombre de centrifugeuses à Fordow, un site enterré sous une montagne près de Qom, à l'abri, donc, d'éventuels raids aériens. «Les Iraniens n'ont fait aucun effort, aucune concession. Ils donnent des arguments à ceux qui veulent passer la vitesse supérieure», commente une source proche du dossier.

Bientôt, les Iraniens seront capables de transformer leur uranium à 20 % en uranium hautement enrichi à 90 % et de fabriquer plusieurs têtes nucléaires. La «zone d'immunité», au-delà de laquelle les installations et les activités décisives ne seront plus vulnérables aux frappes occidentales, notamment parce qu'elles auront été enterrées, se rapproche. «Si les Israéliens laissent cette limite être dépassée, ils dépendront entièrement des États-Unis pour leur sécurité. Ce qu'ils ne peuvent se permettre», explique un diplomate européen. D'où la tentation de frapper, afin d'endommager ce qui peut encore l'être et obtenir un sursis qui pourrait aller jusqu'à deux ans. Un répit suffisamment long pour chercher de nouvelles solutions, tout en espérant qu'entre-temps le régime iranien, qui considère l'État hébreu comme une «tumeur cancéreuse» à éradiquer, aura changé. [toute une logique de babouin: on tue des milliers de personnes innocentes dans un pays, qui va assurément contre-attaquer, en croyant que ses dirigeants vont tout à coup se rendre compte de leur erreur pour ensuite livrer leurs plus sincères excuses!]

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