"Nous sommes prêts, cette frappe peut intervenir à tout moment, et je pense qu'ils ne nous préviendront pas." Ce genre de phrase, nombre de diplomates, de militaires, d'officiers de renseignement et d'experts du dossier nucléaire iranien en Europe la lâchent comme pour exorciser le moment où la nouvelle deviendra officielle. "Je m'étonne qu'ils n'aient pas déjà frappé, je pensais vraiment qu'ils le feraient dans le creux de l'été", ajoute un familier des milieux militaires israéliens. Le calendrier reste pourtant favorable. Surtout depuis que l'Agence internationale de l'énergie atomique a remis un nouveau rapport jeudi, signalant une augmentation de la production d'uranium enrichi sur le site souterrain de Fordo, près de Qom. Et pourtant, toujours rien. Au point que certains officiers supérieurs en Israël se demandent si ne pas attaquer ne va pas finir par être compris comme une défaite militaire.
Cent trente-cinq avions en quelques secondes
Ce ne sont pourtant pas les préparatifs qui manquent. En juin dernier, selon une source bien informée, l'équipage d'une frégate européenne au large du Liban a vu passer dans le ciel en quelques secondes 135 aéronefs israéliens : bombardiers, chasseurs-intercepteurs, avions ravitailleurs… Sur les bases du Neguev, les mécaniciens de Tsahal ont retapé à neuf une dizaine de Boeing 707 et 767, achetés d'occasion pour les transformer en citernes volantes. Les distributions de masques à gaz auprès des populations civiles continuent pour se protéger d'une riposte iranienne dans la foulée d'une attaque qui s'en prendrait aux principales cibles nucléaires iraniennes. Il se pourrait même que certains sites clandestins soient visés, que seuls les services israéliens auraient repérés sans forcément en parler à leurs alliés.
Et pourtant, à Jérusalem, le cabinet de défense présidé par Benjamin Netanyahou reste divisé sur le sujet. Selon l'enquêteur américain David Sanger, "trois ou quatre des ministres de cette cellule décisionnaire pour les questions de sécurité nationale seraient toujours opposés aux frappes". Alors qu'attendent-ils? Un feu vert américain? Ils ne l'auront pas. Pas tout de suite. Le général Dempsey, chef d'état-major des armées américain, a tenté une nouvelle fois, jeudi, de dissuader l'allié israélien d'un raid militaire sur les sites iraniens. "Cela ralentirait le programme nucléaire iranien sans le détruire, argumente-t-il, et anéantirait les succès des sanctions financières imposées à l'Iran."
La réalité est que Barack Obama, à neuf semaines d'une possible réélection, ne souhaite pas d'un brutal changement sur la scène internationale pouvant avoir des répercussions immédiates sur l'économie américaine. Il s'en expliquera de nouveau avec Benjamin Netanyahou fin septembre en marge de l'Assemblée générale des Nations unies. "Le déficit de confiance entre Israéliens et Américains a atteint des sommets qu'on ne soupçonne pas", confie un observateur pour illustrer cette partie de poker menteur stratégique.
Source:
http://www.crif.org/tribune/quattend-isra%C3%ABl-pour-frapper-liran/32425
Cent trente-cinq avions en quelques secondes
Ce ne sont pourtant pas les préparatifs qui manquent. En juin dernier, selon une source bien informée, l'équipage d'une frégate européenne au large du Liban a vu passer dans le ciel en quelques secondes 135 aéronefs israéliens : bombardiers, chasseurs-intercepteurs, avions ravitailleurs… Sur les bases du Neguev, les mécaniciens de Tsahal ont retapé à neuf une dizaine de Boeing 707 et 767, achetés d'occasion pour les transformer en citernes volantes. Les distributions de masques à gaz auprès des populations civiles continuent pour se protéger d'une riposte iranienne dans la foulée d'une attaque qui s'en prendrait aux principales cibles nucléaires iraniennes. Il se pourrait même que certains sites clandestins soient visés, que seuls les services israéliens auraient repérés sans forcément en parler à leurs alliés.
Et pourtant, à Jérusalem, le cabinet de défense présidé par Benjamin Netanyahou reste divisé sur le sujet. Selon l'enquêteur américain David Sanger, "trois ou quatre des ministres de cette cellule décisionnaire pour les questions de sécurité nationale seraient toujours opposés aux frappes". Alors qu'attendent-ils? Un feu vert américain? Ils ne l'auront pas. Pas tout de suite. Le général Dempsey, chef d'état-major des armées américain, a tenté une nouvelle fois, jeudi, de dissuader l'allié israélien d'un raid militaire sur les sites iraniens. "Cela ralentirait le programme nucléaire iranien sans le détruire, argumente-t-il, et anéantirait les succès des sanctions financières imposées à l'Iran."
La réalité est que Barack Obama, à neuf semaines d'une possible réélection, ne souhaite pas d'un brutal changement sur la scène internationale pouvant avoir des répercussions immédiates sur l'économie américaine. Il s'en expliquera de nouveau avec Benjamin Netanyahou fin septembre en marge de l'Assemblée générale des Nations unies. "Le déficit de confiance entre Israéliens et Américains a atteint des sommets qu'on ne soupçonne pas", confie un observateur pour illustrer cette partie de poker menteur stratégique.
Source:
http://www.crif.org/tribune/quattend-isra%C3%ABl-pour-frapper-liran/32425
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