* Le lapin de pâque a schtroumpfé les échantillons d'anthrax!
a bévue, a priori sans danger, a tout de même conduit quatre employés en traitement préventif. L'armée américaine a adressé par erreur des bacilles actifs d'anthrax à un laboratoire privé, a reconnu mercredi soir le Pentagone. Le contenu mortel se trouvait dans un lot qui avait été au préalable irradié afin de tuer les bacilles actifs. Le tout a ensuite été séparé en plusieurs échantillons et envoyé à différents laboratoires dans neuf Etats américains ainsi qu'un laboratoire militaire basé en Corée du Sud. Au moins l'un des destinataires, situé dans le Maryland, a constaté le 22 mai dernier la présence de bacilles actifs parmi les échantillons manipulés. Le Pentagone n'a pas pu confirmer si les échantillons expédiés aux autres laboratoires contenaient eux aussi des bacilles vivants.
À l'origine des envois: le centre d'essai de Dugway, dans l'Utah, qui appartient à l'armée de terre américaine. Il est spécialisé dans la lutte contre les risques chimiques, biologiques, radioactifs ou explosifs. Selon le ministère américain de la Défense, l'établissement participe actuellement à un programme de recherche militaire, dont le dessein est de fabriquer des tests de détection des menaces biologiques utilisables sur le terrain. C'est dans le cadre de ces recherches que des échantillons inactifs sont envoyés à des laboratoires privés entre mars 2014 et avril 2015. «Dans l'attente des résultats de l'enquête», les envois ont par précaution été suspendus, assure Pentagone.
Un risque jugé «minime».
«Il n'y a pas de risque identifié pour le public, et il n'y a pas de cas confirmé ou suspecté de contamination», a voulu rassurer le colonel Steven Warren, porte-parole du Pentagone. Néanmoins, exposés à un risque jugés «minime», quatre personnes ayant travaillé sur le bacille actif ont reçu un traitement préventif. Dans la base de l'US Air Force en Corée du Sud, 22 militaires ont pu être exposés au cours d'un entraînement. Aucun d'entre eux ne présente de symptômes de contamination. Le Centres de contrôle et de prévention des maladies a ouvert une enquête et envoyé des agents dans chaque laboratoire. Ils devront y mener «une consultation épidémiologique», vérifier les «mesures de sécurité pour les salariés» et «la gestion des déchets».
Une fois dans l'air, le bacille du charbon peut être mortel s'il est inhalé. L'anthrax touche aussi bien l'animal que l'homme. La bactérie responsable peut aussi être utilisée comme arme bactériologique. En 2001, cinq personnes étaient mortes aux États-Unis lorsque des colis contenant cette bactérie avaient été envoyés par la poste à des organismes officiels et des médias.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire