samedi 3 avril 2021

Voici la réponse du Dr. Joël Monzée à l'article du journal de Montréal qui nous apprend que le "passeport vaccinal" ne transgresse pas les règles éthiques

*"L’idée d’un passeport vaccinal pour accéder à certaines activités, proposée récemment par le ministre de la Santé, a reçu un avis favorable de la part d’un comité de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ)."

Joël est l'une de nos rares "perles précieuses" qui prend une position nuancée, mature, mais sans compromis pour l'intégrité et la dignité humaine.

J'ai le plaisir de recevoir Joël demain en entrevue, laquelle sera diffusée dans les prochains jours. Nous parlerons d'anxiété, de détresse psychologique, des enjeux émotionnels pour nos jeunes et de solutions pour mieux traverser la crise.

Voici la réponse de Joël Monzée via sa page Facebook:

Tout en réaffirmant mon soutien aux mesures sanitaires pour protéger les personnes vulnérables, j'explique mes inquiétudes d'ordre éthique par rapport à l'avis remis par l'INSPQ... 

Je ne suis pas fan à l'idée d'exposer mon background, mais cela a tout son sens aujourd'hui pour comprendre ma prise de position, car jamais je n'ai vu à ce point l'éthique de la recherche bafouée!

J'ai fait un post-doctorat en éthique appliquée à la santé (2003-07) et reçu la bourse postdoctorale la plus prestigieuse au Canada (1er/401 candidats en 2005), publié des notes de recherche et articles scientifiques (2003-2012), ainsi que rédigé un avis au ministre de la Sciences, de la technologie et de la recherche (2001) et un livre synthèse de mes recherches et de la littérature scientifique pour exposer les dangers pour la société d'une recherche pharmacologique débridée et de la grande fragilité des universités pour s'assurer que les conflits d'intérêts ne nuisent pas à l'intérêt général (2010)... 

Si l'information diffusée n'est pas un mauvais (très mauvais) poisson d'avril (et je serais tombé dedans à pieds joints), je n'ai jamais vu l'éthique de recherche à ce point méprisée par des personnes sensées prévenir une mauvaise utilisation de la recherche en santé. Et Dieu sait que j'ai découvert des choses inquiétantes pour le bien commun entre 1998 et 2012. 

En fait, plusieurs principes doivent guider les réflexions des experts en santé dont, notamment, que (1) il ne faut pas nuire et (2) un sujet humain participant à une recherche doit pouvoir donner son consentement libre et éclairé. 

Or, les personnes qui se font vacciner en ce moment, souvent mues par la peur des conséquences éventuelles dues à une contamination attribuée aux virus qui bousculent le monde depuis 15 mois, sont-elles informées qu'elles participent à une recherche visant la mise au point d'un tout nouveau moyen bio-technologique pour "éviter les cas graves" engendrés majoritairement chez des personnes obèses (80% des hospitalisations selon de CDC et 88% des décès selon l'OMS - mars 2021)? 

Sont-elles clairement informées qu'elles peuvent être quand-même malades (tout en évitant les formes graves) et contaminer les personnes de leur entourage, y compris les personnes vaccinées? 

Sont-elles clairement informées qu'il y a 4 stades dans une recherche pharmacologique et que, selon des experts, nous sommes seulement en phase 3 ou, au mieux, en phase 4? 

Sont-elles clairement informées que le produit qu'elles reçoivent est "accepté pour faire la recherche" et non pas encore comme un traitement préventif? 

Est-ce qu'elles signent un formulaire de consentement tels que tous les chercheurs (et leurs assistants) doivent faire signer pour respecter les consignes des comités universitaires pour s'assurer du consentement libre et éclairé quant à leur décision de participer en pleine connaissance de cause à cette recherche? 

Comme, dans la pratique, c'est systématiquement "non", on peut s'inquiéter de deux choses: (1) comme se fait-il que le protecteur du public qu'est le Collège des médecins n'intervient pas pour rappeler à l'ordre les responsables de cette recherche à grande échelle et (2) comment avoir un minimum de consentement libre et éclairé si un passeport vaccinal est imposé pour accéder à certains loisirs ou, pire, dans l'éventualité - tel que déduit en lisant la version de l'article tel que publiée au moment d'écrire ce commentaire - où la CNESST imposerait aux employeurs que tous leurs travailleurs soient vaccinés pour avoir droit au travail?

Qu'il faille respecter les mesures sanitaires pour protéger les personnes vulnérables est un principe auquel j'adhère, et ce, que j'aime ou que je n'aime pas les mesures. Toutefois, un avis comme celui du comité d'éthique de l'INSPQ est dommageable à court, à moyen et à long termes pour la société au sens large. 

Et il y a pire quand on apprend la décision du NB de forcer la vaccination des adolescents d'origine amérindienne pour les accepter dans leurs écoles. Cette décision est inquiétante et largement questionnable sur le plan éthique et sur le plan démocratique, mais aussi certainement juridique, puisqu'on est encore libre de choisir si on accepte ou on accepte pas un traitement médical.

Les personnes qui souhaitent recevoir le vaccin sont en droit de le recevoir et nos taxes paieront autant le produit que les éventuelles complications sur leur santé. Toutefois, il semble immoral d'imposer indirectement une vaccination en usant de procédures discriminatoires, et ce, d'autant plus que des personnes ont contracté la maladie et qu'elles disposent désormais d'anticorps sans avoir besoin du produit expérimental.  

Imposer un choix directement (en faisant peur) ou indirectement (en excluant de la société) aux citoyens devrait être questionné sérieusement par un panel multidisciplinaire n'ayant aucun conflit ou apparence de conflit d'intérêts. On ne peut pas laisser de tels avis circuler et influencer les décisions politiques sans réfléchir et tenir compte des risques potentiels pour le devenir de notre société civile.

D'une part, on connaît peu les effets à court terme, alors qu'on ne connaît pas les effets à moyen et long termes de ce projet de traitement préventif du virus, alors que celui-ci n'empêche que les formes graves. On peut donc se demander si c'est encore de l'ordre de l'éthique que de mettre en place une mesure forçant les honnêtes gens à accepter quelque chose qu'ils n'auraient pas accepté sans passeport vaccinal à la clé.

D'autre part, on risque de créer encore plus de divisions dans la société. Il y a les propos considérés comme conspirationistes qui verront dans ce type de décisions des arguments pour dire qu'ils avaient raison et qu'ils n'avaient donc pas de troubles psychiatriques comme certains experts l'ont affirmé avec tellement de complaisance. Il y a les familles déjà déchirées qui le seront peut-être encore plus, car les avis divergent et c'est normal que chaque individu prenne sa décision en son âme et conscience. Pire, il y a ces jeunes qui risquent de se voir forcés d'accepter tôt ou tard un traitement expérimental, alors qu'ils subissent déjà lourdement les mesures pour "sauver des vies" depuis plus d'un an, et qu'ils devraient forcément se faire vacciner pour participer à une fête publique ou, comme au NB, participer à leurs cours... 

Ces derniers jours, on a accusé de 1000 maux le ministre de l'Éducation d'avoir organisé à huis-clos deux journées de réflexion sur les moyens à mettre en oeuvre pour réduire les effets collatéraux des mesures sanitaires. Combien de personnes déchireront leur chemise pour réclamer l'accès public à de tels débats éthiques ayant des conséquences aussi importantes pour la société?

Je reste convaincu que le Premier ministre Legault vise à faire le bien, mais je suis inquiet qu'il soit conseillé par des personnes ne voyant que de petits fragments de la réalité imposée par les virus émergeants. Il est temps qu'on élargisse le débat scientifique et que les ordres professionnels, ainsi que les comités d'éthique universitaires, rappellent les règles de base en matière d'éthique de la recherche et de diffusion des informations scientifiques.


Sources: 

1) https://www.inspq.qc.ca/en/node/27082

2) https://www.journaldemontreal.com/2021/04/01/comite-ethique-de-linspq-le-passeport-vaccinal-recoit-un-avis-favorable 

3) https://www.lapresse.ca/covid-19/2021-04-01/le-passeport-vaccinal-est-justifiable-tranche-l-inspq.php

4) https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1781780/passeport-immunite-vaccin-voyages-travail-quebec

5) https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1777781/eleves-listuguj-campbellton-vaccin-communaute-autochtone

6) O’Hearn M et coll. Coronavirus disease 2019 hospitalizations attributable to cardiometabolic conditions in the United States: a comparative risk assessment analysis. J. Am. Heart Assoc., publié le 25 février 2021.

7) Stokes EK et coll. Coronavirus Disease 2019 case surveillance— United States, January 22-May 30, 2020. MMWR Morb. Mortal. Wkly Report. 2020 ; 69:759–765. 

8) https://www.journaldemontreal.com/2021/03/14/le-facteur-majeur-de-la-pandemie-a-lechelle-mondiale 

9) J. Monzée et C. Bélanger, Recherche en santé: enjeux et perspectives. Montréal (Québec) Canada : Éds AEGSFM, 2001.

10) J. Monzée, Médicaments et performance humaine: thérapie ou dopage? Montréal, Éditions Liber, 2010

11) https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2021-04-02/la-floride-interdit-le-passeport-vaccinal-au-nom-des-libertes-individuelles.php

12) https://joelmonzee.com/lethique-bafouee/


1 commentaire:

  1. Le passeport vaccinal va évoluer progressivement vers l’ID 2020 avec une nano puce sera probablement accompagnée par une modification de l’ADN humain si chère aux transhumanistes pour aller vers une humanité 2.0. Cette modification génétique permettra de vivre plus longtemps et de résister aux nouveaux virus en circulation et altérera la spiritualité.
    La nouvelle créature hybride dite améliorée sera coupée de son Créateur et y perdra son âme, elle pourra acheter et vendre par l’argent électronique (barres code des produits de consommation avec le nombre caché 666, il suffit de vérifier : la norme est passée au niveau mondial avec les 3 barres de garde des codes-barres plus longues qui sont visuellement des 6 pour des raisons obscures), être connectée à l’intelligence artificielle et vivra plus longtemps, mais : perdra son âme. L’Apocalypse de Jean 13 dans la bible prend du sens :Et elle fait qu'à tous, petits et grands, et riches et pauvres, et libres et esclaves, on leur donne une marque sur leur main droite ou sur leur front; et que personne ne peut acheter ou vendre, sinon celui qui a la marque, le nom de la bête, ou le nombre de son nom. Ici est la sagesse. Que celui qui a de l'intelligence compte le nombre de la bête, car c'est un nombre d'homme; et son nombre est six cent soixante-six.

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