mardi 19 mars 2013

L’Évangile selon ET !

La position du Vatican concernant l’« exo-théologie » est peu connue et pourtant, au cours de la dernière décennie, l’Église a intensifié ses études dans le domaine de la vie extraterrestre. 

Dans le cadre des préparatifs de la conférence sur l’astrobiologie parrainée par le Vatican en novembre 2009, le journal officiel de l’Église « L’Osservatore Romano », a rapporté les propos du Père José Gabriel Funes, astronome et directeur de l’Observatoire du Vatican, qui a déclaré que l’acceptation de la vie extraterrestre ne va pas en contradiction avec la foi catholique. Il a même rajouté que le fait de ne pas y croire est une hérésie car c'est de mettre des « limites à la liberté créatrice de Dieu ».

Que ces mots précis aient été choisis par le prêtre jésuite et directeur de l’Observatoire du Vatican pour annoncer la nouvelle politique officielle de l’Église catholique concernant l’existence de la vie extraterrestre n’est pas une simple coïncidence.  Un Édit officiel de l’Église catholique a été publié en 1277 par l’évêque Etienne Tempier, évêque de Paris, dans lequel l’Église a condamné une proposition théologique de Thomas d’Aquin dans laquelle il avait affirmé publiquement que « la première cause [Dieu Créateur] ne peut pas avoir créé d’autres mondes ».  La proposition n.34 a été condamnée sur les motifs qu’elle semble fixer des limites à la liberté créatrice de Dieu.   Exactement les mêmes mots utilisés par le Père Funes qui a affirmé une position ecclésiastique concernant la probabilité d’une intelligence extraterrestre.

En novembre 2009 s’est tenue une semaine d’étude de 5 jours sur l’astrobiologie à la résidence d’été du Pape, à l’Académie pontificale des sciences.  Lors de cette rencontre privée, des astronomes et scientifiques de plusieurs pays à travers le monde se sont réunis pour se questionner sur l’origine de la vie, sur l’évolution de la vie sur terre, sur les perspectives d’avenir sur et en dehors de la Terre.  L'existence de la vie extraterrestre était un thème prévu à l’agenda. 

Moins de 3 mois plus tard, en janvier 2010, la Royal Society et l’Académie nationale des sciences du Royaume-Uni et du Commonwealth ont accueilli des représentants de la NASA, de l’Agence spatiale européenne et du Bureau des affaires spatiales des Nations Unies, pour discuter de la détection de la vie extraterrestre et des conséquences pour la science et la société.  Le président de la Royal Society et astronome royal, Lord Martin Rees, ainsi que d’autres intervenants ont parlé de « preuves accablantes » et de « preuves sans précédent » pour signifier combien nous sommes près d’une divulgation irréfutable d’une vie extraterrestre.

Comment les autorités ecclésiastiques et des Nations Unies accueilleront une possible [et imminente] révélation extraterrestre?

Il y a 50 ans, le philosophe J. Edgar Burns a présenté une façon dont l’exploration spatiale pourrait amener un nouvel« espace-foi », la naissance d’une nouvelle religion.  Comme le disait Pierre Teilhard de Chardin, jésuite et philosophe, dans son livre « Christianity and Evolution », le christianisme arrive à la fin d’un des cycles naturels de son existence.  « Le Christ doit être né de nouveau », il doit se réincarner dans un monde qui est devenu trop différent de celui dans lequel il vivait ».

Est-ce que la position du Vatican qui accepte la possibilité de vie extraterrestre pourrait signifier, devant cette éventualité, la nécessité d’un nouveau système de croyances « évolué » où toutes les doctrines de la foi chrétienne seraient à redéfinir, au point même de remettre en question les fondements de la foi et du Salut?  Une nouvelle religion pourrait-elle alors émerger d’un catholicisme « périmé » pour donner naissance à un « néo-christianisme » qui accueille les extraterrestres comme des « créatures de Dieu », comme des êtres ayant une conscience supérieure venus pour réconcilier toutes les religions et pour établir la paix parmi toutes les nations de la terre?

L’Église catholique compte un milliard de fidèles à travers le monde et son rôle dans l’œcuménisme (Conseil œcuménique des Églises), l’unité dans la diversité,  pourrait amener les croyants à accepter un dogme étranger, voire même l’avènement d’un dieu étranger

Le roi fera ce qu'il voudra ; il s'élèvera, il se glorifiera au-dessus de tous les dieux, et il dira des choses incroyables contre le Dieu des dieux ; il prospérera jusqu'à ce que la colère soit consommée, car ce qui est arrêté s'accomplira.

Il n'aura égard ni aux dieux de ses pères, ni à la divinité qui fait les délices des femmes ; il n'aura égard à aucun dieu, car il se glorifiera au-dessus de tous.  Toutefois il honorera le dieu des forteresses sur son piédestal ; à ce dieu, qui ne connaissaient pas ses pères, il rendra des hommages avec de l'or et de l'argent, avec des pierres précieuses et des objets de prix.


C'est avec le dieu étranger qu'il agira contre les lieux fortifiés ; et il comblera d'honneurs ceux qui le reconnaîtront, il les fera dominer sur plusieurs, il leur distribuera des terres pour récompense.  Daniel 11 :36-39



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