Réflexion concernant les pièges de "la résistance"

Je passe beaucoup de temps à lire les commentaires sur les réseaux sociaux, de personnes en Europe, aux États-Unis et au Canada. Je remarque d'abord une indignation généralisée, commune, concernant la gestion douteuse de la crise pour d'innombrables raisons: données biaisées, refus d'avoir recours à l'hydroxychloroquine, confinement non justifié ou démesuré, mesures liberticides, conflits d'intérêt, corruption... la liste est longue.

Les débats sont hautement émotifs, les accusations sont virulentes et les mouvements de contestation sont légion. D'un côté il y a ceux qui craignent la recrudescence de l'épidemie et qui accueillent favorablement les mesures qui contraignent les libertés individuelles au nom de la santé publique. De l'autre côté, il y a ceux qui perçoivent dans cette crise pandémique une opportunité malveillante de la part des autorités, visant à briser la structure sociale et économique, à brimer nos droits et libertés.

Je crois que d'être impliqué émotivement et de constamment être en réaction à la "dernière nouvelle" ou aux annonces des autorités, nous empêche de voir le "grand tableau" selon une perspective de simple observateur.

Ce qui m'apparait évident, c'est que la population est divisée sur les risques réels du virus et sur les mesures à prendre collectivement pour contenir sa propagation. 

Le discours des gouvernements ici, en Europe et aux États-Unis est similaire; une somme de contradictions et de paradoxes qui créent une dissonance qui pousse les uns à craindre encore plus et les autres à se révolter encore plus.

Je crois qu'il nous faut lire entre les lignes pour mieux comprendre les enjeux et ceci devrait, à mon sens, dépasser l'idéologie partisane puisqu'elle nous fige dans une perception "à sens unique" potentiellement biaisée.

Ce que j'observe en ce moment, ce sont les autorités qui délient graduellement les libertés pour réactiver l'économie et atténuer les dommages psychologiques et sociaux dus à un confinement prolongé. La vitesse de déconfinement varie d'un pays à l'autre, mais ça ne fait pas diminuer la grogne populaire pour autant. 

Remarquez que les gouvernements permettent le déconfinement avec toujours en écho les appels à la prudence des agences de santé publique. Les responsables de santé publique mettent en garde les dirigeants contre un déconfinement précipité, alertant que des conséquences très graves pourraient en découler, dont une "deuxième vague", le reconfinement des populations et de plus vastes mesures coercitives. 

Anthony Fauci, ce matin, a d'ailleurs servi un avertissement plutôt solennel aux responsables américains, ce que Dr. Aruda nous a rappelé en conférence de presse plus tôt aujourd'hui:

"Je mets en garde les États, les villes ou les régions qui voudraient outrepasser ces protocoles [de l'ONU] : cela pourrait provoquer des hausses de cas qui pourraient ensuite se transformer en foyers d'éclosions."

https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/202005/12/01-5273200-anthony-fauci-avertit-des-consequences-tres-graves-dun-deconfinement-hatif.php

Le 29 avril Fauci a annoncé, impérativement, qu'il y aurait une deuxième vague:

"Si, à ce moment-là [automne/hiver], nous avons mis en place toutes les contre-mesures dont vous avez besoin pour y remédier, nous devrions faire assez bien", a déclaré le Dr Anthony Fauci. "Si nous ne le faisons pas avec succès, nous pourrions être dans une mauvaise chute et un mauvais hiver."

https://www.cnn.com/2020/04/29/health/us-coronavirus-wednesday/index.html

👉Là où je veux porter votre attention, c'est sur le discours dominant des autorités qui martèle, jour après jour: lavez vos mains, gardez une distance, respectez les recommendations et les exigences de santé publique, blabla... Ce verbiage est tellement répété qu'il résonne comme un vieux disque rayé, on est échoeurés de l'entendre!

👉Ce verbiage est toujours accompagné d'une menace moralisante qui nous rend entièrement responsables et imputables de la trajectoire que prendra la crise: " si vous êtes obéissants, ça va bien aller, si vous ne respectez pas les règles, ça va mal aller".

Selon moi, l'enjeu principal se trouve là, dans le fait que les populations sont tributaires des conséquences si la propagation se poursuit. 

Ce qui veut dire que les individus et les mouvements qui contestent le confinement et qui "désobéissent" aux prescriptions des autorités vont, dans la logique du discours dominant, 👉être accusés d'avoir facilité la propagation du virus, d'avoir obligé le reconfinement et d'être responsables des conséquences pour l'ensemble de la société. Divisez pour mieux régner.

Vous comprenez? 😉

Je crois, assez fermement, que les mesures de confinement vont durer jusqu'à l'arrivée du vaccin, qui sera obligatoire "pour acheter et vendre". Je crois qu'ils vont nous tenir en laisse jusque là et que les tentatives de rébellion, déjà programmées et qui risquent d'être provoquées, vont servir "la cause" de la gouvernance mondiale: justifier le reconfinement, une restriction encore plus massive de nos droits et libertés et l'identification d'une nouvelle catégorie d'individu: "terroriste à la santé et à la sécurité publique". Ce terrorisme domestique pourra alors permettre l'utilisation d'une force militaire, via la loi martiale, qui sera non pas composée de soldats du pays, mais des forces des Nations Unies, les Casques bleus!

Je ne dis pas ici que la résistance est une mauvaise chose, je crois toutefois qu'exercée collectivement et massivement dans un contexte de "pandémie mondiale", "d'urgence sanitaire", elle peut devenir le piège qui se refermera sur nous.