mercredi 6 février 2013

Corée du Nord: la presse chinoise évoque pour la 1re fois une «rupture»


La presse officielle chinoise a évoqué mercredi pour la première fois une possible «rupture» des relations entre Pékin et son allié nord-coréen, un propos en forme de dernier avertissement avant un essai nucléaire jugé imminent.

Pékin et Pyongyang «devraient partager les mêmes inquiétudes quant à la possibilité d'une rupture des relations, ce dont Pyongyang ne tirerait aucun avantage», écrit dans un éditorial le Global Times, journal du groupe du Quotidien du peuple, organe du Parti communiste chinois (PCC).

«Si la Corée du Nord s'obstine à procéder à un troisième essai nucléaire en dépit des efforts pour l'en dissuader, elle devra en payer le prix fort. L'aide qu'elle reçoit de la Chine devra être réduite», souligne encore le quotidien, dont les éditoriaux reflètent les vues de tout ou partie de la direction chinoise.

C'est la première fois que la presse officielle utilise le terme de «rupture» des relations entre les deux alliés, après un premier éditorial du même journal le 25 janvier brandissant déjà la menace d'une réduction de l'aide chinoise à son imprévisible allié. En privé, cet éditorial avait été jugé «historique» par des diplomates américains impliqués dans le dossier nord-coréen.

«Pyongyang est important pour la Chine, mais pas au point que la Chine abandonne ses principes», poursuit le journal sous le titre: «La Chine ne doit pas craindre les conflits avec la Corée du Nord».

Pékin «veut le maintien de l'amitié sino-nord-coréenne, mais Pyongyang doit en faire de même», écrit le journal qui avertit que «Pyongyang ne doit pas se tromper sur la Chine», qui «ne mettra pas ses relations avec Pyongyang au-dessus de ses intérêts stratégiques».

L'éditorial du Global Times est le même dans sa version anglaise, destinée à l'étranger, et chinoise.

Officiellement, Pékin s'est contenté jusqu'à présent d'appeler toutes les parties au calme.

Un nouvel essai nucléaire nord-coréen serait le troisième, après ceux de 2006 et 2009 qui répondaient déjà à l'époque à des sanctions votées à l'ONU après des tirs de fusée.

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