* Et combien d'autres aliments que nous ingérons contiennent de l'ADN étranger? Ces composantes biogénétiques (OGM) ajoutées à la nourriture auront quel type d'effet sur notre ADN, sur notre santé globale? Inquiétant, vraiment inquiétant. Après "mouton vert", ce sera "soleil vert" (film apocalyptique où les corps morts sont récupérés en biscuits pour nourrir la population affamée).
"La folle affaire du mouton OGM", titre mardi 23 juin "Le Parisien". L'existence de Rubis, agnelle génétiquement modifiée avec une protéine de méduse par l'Institut national de recherche agronomique (Inra), suffisait en soi à faire frémir. Mais ce n'est pas tout : à l'automne dernier révèle le quotidien, l'animal s'est retrouvé dans la chaîne alimentaire et a été commercialisé. Comment la dérive a-t-elle été possible ? A qui l'animal a-t-il été vendu ? Qui l'a mangé ? Quels sont les risques sanitaires ? Explications.
Le programme date de 2009 et s'appelle "Mouton vert". Il a été mis en place au sein d'un centre de recherches de l'Inra : l'Unité commune d'expérimentation animale (UCEA), qui vise à mettre en oeuvre des protocoles expérimentaux sur des mammifères en vue de recherches thérapeutiques pour l'homme.
Dans ce cadre est née en 2010 Emeraude, une agnelle génétiquement modifiée avec une protéine provenant d'une méduse. Cette protéine, la GFP (green fluorescent protein), fait ressortir une coloration fluorescente sur l'organisme porteur, et modifie la peau afin de la rendre transparente. Elle est utilisée, explique le quotidien, pour étudier les greffes dans le cadre d'insuffisances cardiaques.
Emeraude a mis bas plusieurs agneaux et agnelles, tous porteurs du GFP. Dont Rubis.
Sans doute. Née au printemps 2014, Rubis aurait été envoyée à l'abattoir quelques mois plus tard, en novembre, avec des animaux non génétiquement modifiés. Sa viande aurait ensuite été mise en vente puis achetée par un particulier en Ile-de-France. Qui l'a mangée ? On l'ignore, assure le quotidien.
A ce stade, les investigations réalisées dans le cadre de l'enquête interne diligentée par l'Inra, pointent des "actes de malveillance" de deux employés. Le quotidien assure en effet qu'en août 2014, un animalier employé au suivi du cheptel aurait contacté l'abattoir chargé de récupérer les animaux non génétiquement modifiés, auxquels il aurait ajouté Rubis.
Le chef d'équipe de cet employé aurait signé le bon de livraison sans se douter de rien. Avant de s'apercevoir de l'absence de Rubis, et d'en parler à son employé, qui aurait révélé son geste. Selon la même enquête administrative, tous deux auraient alors convenu de garder le silence. Jusqu'au 5 novembre 2014, quand l'employé s'est décidé à parler.
L'alerte est lancée une semaine après qu'un particulier a acquis la bête à l'abattoir.
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