Les automobilistes sous surveillance. Dans la préfecture autonome mongole de Bayin'gholin située dans la province du Xinjiang, à l’extrême ouest de la Chine, les véhicules doivent désormais tous embarquer un système permettant d’être suivi à distance, rapporte le site spécialisé The Verge. Il fonctionne grâce à l’équivalent chinois du GPS, Beidou opérationnel depuis 2011, et des puces RFID placées dans les plaques d’immatriculation.
Surveillance généralisée
Entre un et deux millions de véhicules seraient concernées, y compris les véhicules d'occasion. Pour convaincre les récalcitrants, les stations services de la région ne devraient plus pouvoir délivrer de carburant aux voitures non-équipées.
Les autorités locales de cette vaste région, plus grande que la Suède, mais qui ne compte que 1,2 million d’habitants, veulent que le système de surveillance soit pleinement opérationnel en juin prochain, indique un article de Radio Free Asia. Un responsable a ajouté que les conducteurs devront débourser 90 yuans par an (un peu plus de 12 euros) pour participer aux frais de fonctionnement et que la mesure vaut pour l’ensemble de la province du Xinjiang (plus de 22 millions d’habitants).
Objectif officiel: la lutte contre le terrorisme
Mais pourquoi un tel "Big Brother" automobile? Les autorités mettent en avant la lutte contre le terrorisme, dans une région où les tensions intercommunautaires sont fortes, avec comme pays frontaliers le Pakistan, l'Afghanistan et d'anciennes républiques soviétiques, rappelle le Seattle Times.
La surveillance a ainsi considérablement été renforcées ces dernières années après de nombreux attentats à la bombe, aux véhicules piégés ou au couteau. Les autorités américaines redoutent toutefois que ce système soit utilisé pour cibler en priorité des représentants de la communauté des Ouïghours, turcophone et musulmane, qui s'estime victime de la répression de la part du pouvoir central chinois.
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