Soixante-quatre carcasses de dauphins, pour la plupart morts après une capture accidentelle dans un engin de pêche se sont échouées sur les côtes aquitaines depuis une semaine, a-t-on appris jeudi auprès de l'Observatoire Pelagis de l'Université de la Rochelle.
Deux tiers des animaux examinés par le Réseau National Echouage sont des dauphins communs, un tiers des marsouins et leur mort semble remonter à 10 à 20 jours, a expliqué à l'AFP Willy Dabin de l'Observatoire PELAGIS. Ils ont été poussés sur les côtes par le vent d'ouest.
Selon M. Dabin, pour qui le phénomène "n'est pas pour le moment d'une forte intensité ", il n'est pas étonnant que ces espèces se soient retrouvées dans les engins de pêche industriels, qui, remontant du golfe de Gascogne vers le Nord, recherchent actuellement des bars, poissons qui mangent la même chose que les dauphins.
Le principal problème semble posé par la technique du "chalut pélagique en boeuf", où le filet est tracté par deux bateaux avançant parallèlement, saisissant tout ce qui nage sur 90 mètres de large et 75 mètres de haut.
"Pour autant, nous ne disons pas +haro sur les pêcheurs+", observe le scientifique, qui note que les captures accidentelles sont un problème "aussi pour les pêcheurs, éthiquement et techniquement", car les gros animaux provoquent des destructions de filets ou d'engins et les pêcheurs doivent manipuler des carcasses de 100 à 150 kg.
"Il faut les aider à améliorer leurs outils et bien connaître dans quelles conditions se font les captures accidentelles, pour les limiter", ajoute-t-il, déplorant que pour l'instant "les tentatives de modifications ou d'ajout technologique sur les engins (n'aient) pas donné lieu à des évolutions probantes" en raison notamment de la difficulté ou de la dangerosité pour les pêcheurs de les mettre en oeuvre.
De plus, la coopération avec les professionnels reste "globalement moyenne" et il est en particulier "problématique" d'essayer de faire embarquer des observateurs, ajoute le scientifique, les pêcheurs craignant qu'on "n'essaie de les empêcher de travailler".
"Nous cherchons seulement à nous rapprocher d'eux afin de comprendre ces phénomènes et de trouver ensemble des solutions adaptées", a-t-il conclu.
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Ce n'est plus de la pêche, on ne peut pas parler de pêche quand on manipule des filets (à mailles serrées) de centaines de mètres de longueur (certes un chouïa moins en l'occurrence) et de dizaines de mètres de hauteur. Ce sont des engins de guerre et de prédation monstrueux, des entreprises d'extermination, et il suffit de lire, par exemple, « Une mer sans poisons » pour se rendre compte de l'irréversibilité de la situation : nous avons presque exterminé toute vie de nos océans.
RépondreSupprimerIl est évident que se nourrir de poisson, quand on n'est pas un dauphin ou un marsouin mais ce qu'on appelle un humain, n'est nullement justifié et engendre une catastrophe écologique, une de plus.