PARIS - Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a déploré vendredi que l'Iran n'ait pas bougé sur la question du nucléaire et estimé qu'il fallait renforcer les sanctions, au lendemain d'un rapport sévère de l'AIEA sur le programme nucléaire iranien.
L'Iran n'a pas bougé de ses positions. Il faut renforcer les sanctions et il faut en même temps que l'Iran fasse des gestes, a déclaré M. Fabius sur la radio Europe 1. Je ne crois que les faits. Pour l'instant les faits constatés ne vont pas dans (la) direction souhaitée par la communauté internationale, a-t-il ajouté.
Malgré les sanctions internationales, l'Iran a doublé ses capacités d'enrichissement d'uranium sur son site de Fordo enfoui sous une montagne, selon un rapport jeudi de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui accuse aussi le pays, en des termes sévères, d'entraver son travail sur le site de Parchin près de Téhéran.
La France condamne les activités menées par l'Iran sur le site de Parchin, et qui amènent l'Agence à constater que sa capacité à vérifier des informations préoccupantes +a été compromise+, a déclaré le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay Vincent Floreani lors d'un point presse.
L'installation d'un nombre significatif de nouvelles centrifugeuses dans l'installation de Fordo constitue également un motif d'inquiétude alors même que l'Iran continue, au mépris de ses obligations, d'enrichir de l'uranium à 3,5 et à 20%, a poursuivi M. Floreani.
La France regrette vivement que malgré tous les efforts fournis, +aucun résultat concret+ n'ait pu être obtenu en raison de l'absence de réponse iranienne aux questions de l'Agence, conclut le porte-parole.
Après la publication de ce rapport, Washington a prévenu jeudi que le temps de la diplomatie ne durerait pas indéfiniment. La fenêtre pour résoudre (ce dossier) reste ouverte (...) mais elle ne restera pas ouverte indéfiniment, a affirmé le porte-parole du président américain Barack Obama, Jay Carney.
Les Occidentaux et Israël soupçonnent l'Iran de vouloir, sous couvert de son programme civil, développer l'arme nucléaire, ce que Téhéran a toujours nié. Le pays est sous le coup de six résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, dont quatre assorties de sanctions, notamment concernant l'enrichissement d'uranium.
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Ahmadinejad n'a jamais voulu d'une arme nucléaire, comme il l'a souvent dit: "avoir une arme nucléaire n'est en aucun cas un atout, on est mieux protégé si un pays ne dispose pas de la bombe, car quiconque menacerait l'Iran n'ont aucune excuse valable pour les attaquer avec une bombe nucléaire."
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