lundi 13 août 2012

Syrie: La Turquie et les USA se préparent au pire



La Secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton et le ministre turc des Affaires étrangères Ahmed Davutoglu se sont convenus samedi de mettre sur pied un groupe de travail en vue de préparer d’éventuelles utilisations d’armes de destruction massive par le régime syrien.

« Nous avons suivi en coordination étroite l’évolution de ce conflit, mais maintenant nous devons entrer dans les détails concrets d’une telle préparation opérationnelle. Cela doit être fait entre nos deux gouvernements », a déclaré Mme Clinton. En fait, Washington et Ankara travaillaient déjà depuis quelques temps de la sorte. Sauf qu’ils comptent y ajouter une nouvelle particularité, à savoir, une implication plus importante des forces armées et des services de renseignements autant américains que turcs. Néanmoins, la responsable de la diplomatie américaine a jugé important de ne pas entamer des processus qui pourraient susciter des « assauts encore plus importants et d’un genre plus horrible encore ». Avant cela, elle avait qualifié d’ « horrible » l’éventualité de l’utilisation d’armes chimiques. En effet, les Affaires étrangères syriennes avaient menacé en juillet dernier de recourir à l’usage de ce type de matériel militaire si des forces étrangères attaquaient le pays. Mais, tout en précisant que ces armes ne seraient jamais dirigées vers le peuple syrien.

Par ailleurs, M. Davutoglu a préconisé la création d’un « mécanisme à l’intérieur de la Syrie afin d’assurer une protection humanitaire » en cas d’ « énorme vague de migrations de réfugiés ». Actuellement, la Turquie réfugie plus de 55 000 syriens et 2000 à 3000 nouveaux d’entre eux y arrivent au quotidien. Enfin, Mme Clinton et M. Davutoglu ont exprimé leur crainte de voir des extrémistes prendre le contrôle de la Syrie en cas de la déchéance de Bachar al-Assad. Cette préoccupation est particulièrement grande pour la Turquie, opposée au Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK). A ce propos, la Secrétaire d’Etat américaine a assuré à Ankara du soutien de Washington.

2 commentaires:

  1. Enfin, Mme Clinton et M. Davutoglu ont exprimé leur crainte de voir des extrémistes prendre le contrôle de la Syrie en cas de la déchéance de Bachar al-Assad.
    (à moins que ce soit precisement le but recherché )

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  2. C'est le but, la turquie aura elle aussi droit a son lot de révoltes,et vous verez,comme au bahrein le silence des médias sur la répréssion contre le peuple.

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