* Les États-Unis, pays de l'OTAN et l'ONU, accusent le gouvernement syrien et la Russie de ces récentes attaques d'artillerie sur des populations civiles, zones résidentielles et hôpitaux alors que l'Agence Arabe Syrienne (SANA) rapporte que ce sont des terroristes qui ont lancé des missiles sur ces mêmes cibles. Sputnik News se fait l'écho de l'agence SANA. Il y a, encore une fois, une guerre de propagande qui vise à justifier une escalade diplomatique qui va forcément aboutir à des mesures militaires contre la Russie, la Syrie [et éventuellement l'Iran]. Je doute que Trump aura le temps d'entrer au pouvoir le 21 janvier prochain pour établir une nouvelle politique étrangère!
VIDÉO - Les quartiers rebelles de la grande ville du nord de la Syrie subissent les bombardements d'artillerie les plus violents depuis deux ans, signe de l'objectif du régime syrien de reprendre le contrôle de toute la ville. Les États-Unis évoquent «des actes atroces». L'ONU se dit «horifiée».
Le correspondant de l'AFP a rapporté samedi que des bombardements d'une violence inouïe menés par le régime syrien pour le cinquième jour consécutif sur les quartiers rebelles de la ville d'Alep ont détruit l'un des derniers hôpitaux du secteur et forcé les écoles à fermer. L'actuelle offensive sur Alep-Est a commencé mardi et les forces progouvernementales pilonne depuis plusieurs quartiers.
Ainsi, il apparaît que tous les hôpitaux des quartiers est d'Alep aux mains des insurgés seraient désormais hors service. Selon Elizabeth Hoff, représentante de l'Organisation mondiale de la santé en Syrie, les organisations humanitaires placées sous la direction de l'Onu et présentes du côté turc de la frontière «ont confirmé aujourd'hui que tous les hôpitaux d'Alep étaient hors service».
Les raids de ce samedi auraient fait près de 30 morts, dont des enfants.
Les structures de secours ont été durement affectées par ce tapis de bombes, plongeant les milliers d'habitants qui résideraient encore dans les quartiers est dans une situation de plus en plus dramatique. Selon le correspondant de l'AFP en secteur rebelle, jamais depuis deux ans l'artillerie gouvernementale n'avait pilonné ces quartiers avec une telle intensité, avec des roquettes s'abattant dans un bruit terrifiant et des explosions faisant trembler le sol. Vendredi, un bombardement sur le quartier rebelle de Maadi a mis hors service un des derniers hôpitaux d'Alep-Est après l'avoir détruit partiellement.
Le dernier hôpital pédiatrique encore en fonction a été évacué vendredi après avoir été endommagé deux jours plus tôt par des barils d'explosifs. Un centre des Casques blancs, ces secouristes en zone rebelle, a été complètement dévasté à Bab al-Nayrab et ses véhicules complètement détruits. Certains hôpitaux de la partie assiégée de la grande ville continueraient à prodiguer des soins, mais les bombardements dissuadent les habitants de s'y rendre.
Les États-Unis ont mis en garde samedi soir la Syrie et la Russie contre ces «atroces» bombardements menés depuis plusieurs jours. Washington condamne dans les termes les plus forts les bombardements à Alep. «Il n'y a pas d'excuse pour ces actes atroces», a déclaré la conseillère américaine à la sécurité nationale Susan Rice. «Le régime syrien et ses alliés, la Russie en particulier, sont responsables des conséquences immédiates et sur le long terme de tels actes». Dans le même temps, l'ONU s'est dite «horrifiée». «Les Nations unies sont extrêmement attristées et horrifiées par la récente escalade des violences dans plusieurs régions de Syrie et appellent toutes les parties à cesser les attaques indiscriminées contre les civils et les infrastructures civiles», ont déclaré le coordinateur humanitaire de l'ONU pour la Syrie Ali al-Zaatari et le coordinateur humanitaire régional Kevin Kennedy.
Des habitants déjà en proie à la faim
Depuis la reprise des bombardements mardi dans l'ex-capitale économique de la Syrie, après une suspension d'un mois, au moins 65 civils ont péri. A Berlin, les principaux dirigeants européens et le président américain Barack Obama ont appelé vendredi à «l'arrêt immédiat» des attaques contre le secteur rebelle d'Alep, où les habitants souffrent déjà de la faim en raison d'un siège de plus de quatre mois imposé par le régime de Bachar el-Assad.
La Russie, qui intervient en Syrie depuis plus d'un an pour soutenir le régime, dit ne pas participer aux bombardements aériens sur Alep-Est. Mais elle mène depuis mardi des frappes sur la province voisine d'Idleb, contrôlée par une alliance de rebelles et de djihadistes. Selon des analystes, Damas et ses alliés veulent aller vite avant la prise de fonction de Donald Trump à la présidence américaine le 20 janvier.
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