La perspective d'une frappe aérienne israélienne contre les infrastructures nucléaires de l'Iran inquiète l'état-major de l'armée américaine. Une simulation montre que les Etats-Unis seraient entraînés, de gré ou de force, dans un conflit meurtrier.
La nouvelle vient de tomber: les chasseurs et les drônes de l'US Air Force ont rayé de la carte une première installation nucléaire iranienne en réponse au torpillage d'un bâtiment de la Navy par les troupes de Téhéran dans le Golfe Persique. La mine grave, le président des Etats-Unis, Barack Obama, s'est adressé à ses concitoyens depuis la Maison-Blanche: le pays devait riposter. Ce scénario, bien que virtuel, est privilégié par les stratèges américains, selon le New York Times.
Le quotidien américain, qui tient l'information de hauts responsables militaires, assure qu'une simulation a été organisée, il y a peu, afin d'envisager les différents scénarios en cas de frappe israélienne contre des installations nucléaires en Iran.
L'exercice, d'une durée de deux semaines, a confirmé les craintes déjà exprimées à Washington: une intervention d'Israël en territoire iranien embraserait la région et aurait de lourdes répercussions humaines et économiques pour les pays occidentaux, notamment les Etats-Unis.
Des conséquences funestes pour les troupes américaines stationnées au Moyen-Orient
Si les organisateurs de cette simulation assurent que cette dernière ne constitue en rien une préparation à un éventuel conflit, et qu'elle n'est pas l'unique scénario possible, leurs conclusions confortent ceux qui, au Pentagone et à la Maison Blanche - à commencer par Barack Obama, s'opposent aux va-t-en-guerre.
Une attaque israélienne sur l'Iran aurait des conséquences funestes pour les troupes américaines stationnées dans la région, aurait confié le général James N. Mattis, qui dirige le Central Command (CENTCOM) chargé des opérations militaires au Moyen-Orient.
Est-ce si sûr ? De nombreux experts pensent que Téhéran cherchera à tout prix à éviter ce scénario du pire: ils craignent plutôt une série d'attentats commis par des cellules terroristes dormantes dans les capitales des pays alliés d'Israël, ou perçus comme tels. En cas de frappe israélienne, Téhéran pourrait alors privilégier des attaques indirectes afin d'éviter qu'une puissance militaire largement supérieure comme les Etats-Unis entre dans le conflit.
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