A l'issue de leur quatrième sommet, les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ont plaidé pour la création d'une banque d'investissement visant à renforcer leurs relations commerciales. Ils s'inquiètent également "des excès de liquidités" dans le système financier mondial.
Bientôt une "Brics Bank?" Dans leur déclaration finale, à l'issue de leur quatrième sommet, Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud ont appelé à la création d'une telle institution financière, aussi surnommée "South-South Bank". Leurs ministres des Finances devront examiner "la faisabilité et la viabilité" de cette proposition. Celle-ci devrait resserer les relations entre ces pays qui totalisent près de 20% de la croissance et 40% de la population mondiale.
Les échanges commerciaux entre ces économies émergentes, en pleine expansion, en seraient renforcés. Ils ont bondi de 28% l'an dernier, pour atteindre 230 milliards de dollars.
Le président sud-africain, Jacob Zuma, a affirmé que cette banque était une idée saluée par d'autres dirigeants africains, qui y voient une nouvelle source de financement pour des projets d'infrastructures clé. "Une telle banque a un fort potentiel pour nous aider à créer de bons emplois", a-t-il estimé. Le ministre brésilien du Commerce, Fernando Pimentel, avait pour sa part estimé mercredi que la banque "serait un outil financier très puissant pour améliorer les possibilités commerciales et peut-être une étape majeure pour soutenir l'Union européenne dans ses efforts pour surmonter la crise financière".
Les pays développés accusés d'inonder le système financier avec des liquidités
Par ailleurs, la présidente du Brésil Dilma Rousseff, le Russe Dmitri Medvedev, le Chinois Hu Jintao et le Sud-Africain Jacob Zuma, ainsi que le Premier ministre indien, Manmohan Singh ont fait état d'un sujet d'inquiétude commun : l'excès de liquidité dans l'économie mondiale. "Les liquidités excessives émanant de la politique agressive prise par les banques centrales pour stabiliser leurs économies sont en train de se répandre dans les économies des marchés émergents", ont-ils relevés dans sa déclaration finale.
Afin de lutter contre la crise économique, les banques centrales des pays développés ont en effet réduit leur principaux taux d'intérêt et injecté des fonds dans le système bancaire, afin de stimuler la croissance. Face à ce mouvement, les "Brics" appellent ces pays à adopter "des politiques macroéconomiques et financières responsables" en privilégiant des "réformes structurelles pour aider la croissance, créatrices d'emploi".
Plus de voix dans les institutions internationales
Les cinq chefs d'Etat et de gouvernement ont en outre plaidé pour une meilleure représentativité dans les institutions. L'hôte de ce sommet, l'Indien Manmohan Singh, a reconnu "des progrès (...) dans les institutions financières internationales" mais souhaite que les Brics soient davantage présents au Conseil de sécurité de l'Onu. Seules la Russie et la Chine y siègent actuellement. Les Brics demandent en outre que les pays émergents disposent de plus de voix au sein du Fonds monétaire international, et ce d'ici 2013, avant une réforme générale des quotas en janvier 2014.
Enfin, concernant le nom du prochain patron de la Banque mondiale, qui doit être déterminé dans les prochaines semaines, ils ont plaidé pour une "procédure ouverte et établie sur la base du mérite". La direction de cette institution est traditionnellement dévolue à un Américain tandis que celle du FMI revient à un ressortissant européen. Actuellement, deux candidats sont originaires de pays en développement - la ministre nigériane des Finances Ngozi Okonjo-Iweala et l'ancien ministre des Finances colombien Jose Antonio Ocampo- mais les Brics n'ont pas souhaité soutenir une nomination en particulier.
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Il s'agit en effet, de créer une banque internationale de développement qui se substitue à la "banque Mondiale", jusqu'ici toujours dirigée par un Américain, représentant donc les lobbies de la finance mondialiste.
RépondreSupprimerCette nouvelle banque dédiée au développement de projets et d'infrastructures dans les BRIC et dans les pays pauvres, peut être en effet le signe de la fin de l'hégémonie du dollar et du système mafieux Américain. Les BRIC en ont assez de la "planche à billets" de la FED et des prêts à taux usurier ainsi que de l'ingérence des banquiers chaque fois qu'un pays pauvre est "assisté" par la Banque Mondiale actuelle.
C'est un grand espoir, mais il est encore trop tôt pour savoir s'il arrivera à se concrétiser rapidement. Wall Street et la City vont certainement réagir avec violence et des représailles (financières, économiques, militaires ?)sont certaines. C'est en effet une attaque au cœur de la mafia financière.
Cela recoupe peut-être l'annonce de B Fulford qui devait être faite au Japon le 27/3 d'une agence mondiale de planification économique...
L'ami Pierrot
Les fameuses 'non aligned nations ' ..
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