Pour les autorités américaines en place, la question n'est plus de savoir si la Russie a interféré dans la campagne présidentielle, mais jusqu'à quelle point. Dans une évaluation secrète que s'est procurée le Washington Post, la CIA estime que des personnes liées à Moscou ont fourni au site WikiLeaks des emails piratés provenant des comptes de l'ancien directeur de campagne de la candidate démocrate Hillary Clinton, John Podesta, et du parti démocrate, entre autres. Vendredi déjà, le président américain Barack Obama a ordonné «un examen complet sur ce qui s'est passé lors du processus électoral 2016», selon sa conseillère à la sécurité intérieure Lisa Monaco.
«La communauté du renseignement estime que l'objectif de la Russie était de favoriser un candidat par rapport à un autre, d'aider Trump à être élu», a indiqué au Washington Post un haut responsable. Le quotidien note toutefois que l'évaluation de la CIA est loin de constituer un rapport en bonne et due forme et un autre responsable cité par le Post note que le renseignement américain ne dispose d'aucune preuve montrant que des responsables du Kremlin auraient «ordonné» à des intermédiaires de transmettre les emails piratés à WikiLeaks.
Selon le New York Times, les pirates russes ont aussi attaqué le système informatique du parti républicain, mais n'ont rien diffusé de leurs découvertes sur cette cible. Pour le journal, «ce n'est pas certain (...) que l'intention première de la Russie ait été de soutenir Trump, et beaucoup de responsables du renseignement - et d'anciens responsables de l'équipe de campagne de Mme Clinton - pensent que l'objectif premier des Russes était simplement de perturber la campagne et saper la confiance dans la légitimité du scrutin».
Plus de 20.000 courriels publiés
La Maison-Blanche a promis de partager les conclusions du rapport demandé par Obama avec les élus du Congrès mais a précisé qu'il ne s'agissait pas de «remettre en cause le résultat de l'élection». Le département de la Sécurité intérieure (DHS) et la direction du renseignement (DNI) avaient auparavant enquêté et conclu que la Russie avait piraté les comptes de personnalités et d'organisations politiques dans le but «d'interférer dans le processus électoral américain». Avaient été mises en cause diverses organisations russes, dont Cozy Bear, cyber-bras armé du FSB, le successeur du KGB, et Fancy Bear, un proche des services du renseignement militaire russe. Leurs raids ont été à l'origine de la publication de 20.000 courriels du Parti démocrate, et Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, avait ensuite révélé d'autres informations sur Hillary Clinton, notamment des détails sur ses discours rémunérés devant des banquiers de Wall Street.
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http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2016/12/09/32001-20161209ARTFIG00341-obama-ordonne-une-analyse-complete-des-cyberattaques-lors-de-l-election.php
Bien sur, on va croire la cia...
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