Les manifestations et les saccages au Mexique contre l'envolée des prix du carburant ont fait trois morts et conduit à plus de 1500 arrestations, a indiqué vendredi le gouvernement, pour qui la situation est en passe de revenir à la normale.
Deux hommes blessés par balles jeudi lors d'affrontements avec la police dans la ville d'Ixmiquilpan, dans l'État d'Hidalgo (centre), sont décédés. Un policier avait déjà été tué mercredi à Mexico en voulant empêcher un vol dans une station essence.
«Il n'y aura pas d'impunité», a averti vendredi René Juárez, sous-secrétaire au gouvernement. Il a précisé que «plus de 1500 personnes ont été arrêtées».
Les hausses de 20% du tarif de l'essence et de 16,5% pour le diesel au 1er janvier, décidées par le gouvernement, ont provoqué une vague inédite de protestation à Mexico et dans d'autres villes, avec de nombreux blocages d'axes routiers et de stations-service, ainsi que des pillages et des actes de vandalisme.
La police fédérale a été déployée dans plusieurs régions. Selon René Juárez, 95% des raffineries fonctionnaient "tout à fait normalement" et la circulation a été rétablie sur la majorité des routes qui avaient été bloquées.
Le président de la Confédération des chambres de commerce, Enrique Solana, a chiffré à environ 800 les petits ou moyens commerces et 250 grands magasins qui ont subi des dégâts à travers le Mexique.
Le président mexicain Enrique Peña Nieto a expliqué dans son message de voeux à la télévision jeudi soir que la décision d'augmenter les prix des carburants était une conséquence de la montée des prix internationaux. Il s'agissait, selon lui, d'un «changement difficile» mais nécessaire pour garantir la stabilité économique du pays.
Cette hausse des prix est la première étape de l'ouverture au privé du marché des carburants et de la libéralisation des prix initialement prévue pour 2018, mais que le gouvernement mexicain a choisi de mettre en place un an plus tôt.
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