Plus de 40 missions diplomatiques à Londres, dont celle du Vatican, se font virer par la HSBC qui ne veut plus de leur argent.
Dure, dure, la carrière diplomatique. Après les missions diplomatiques occidentales qui ont été contraintes à la fermeture par les menaces d’Al-Qaïda, la banque britannique HSBC, qui avait dû payer l’an dernier une amende record aux États-Unis (1,92 milliard $), où elle était accusée de complicité de blanchiment au profit de trafiquants, de terroristes et de l’Iran, se débarrasse maintenant des comptes de nombreuses ambassades d’Afrique, d’Asie ou du Moyen-Orient et même du Vatican.
La plus grande banque du monde vient donc d’annoncer qu’elle donnait 60 jours à plus de plus de 40 ambassades et consulats à Londres pour retirer leur argent, rapporte le Mail on Sunday.
Selon le journal britannique, entre autres missions diplomatiques, la nonciature apostolique, qui a un compte à la HSBC depuis des années, mais s’est fait dire de trouver une autre banque.
«La décision de la HSBC a semé la pagaille. Les ambassades et les consulats ont absolument besoin d’une banque, pas seulement pour encaisser l’argent des visas et des passeports, mais aussi pour payer les salaires, les factures et même le péage pour circuler dans le centre de Londres», a déclaré au journal Bernard Silver, à la tête de «Consular Corps», qui représente les consuls au Royaume-Uni.
Il semble que les missions diplomatiques soient considérées comme «politiquement exposées», ce qui signifie qu’elles sont à risque d’être impliquées dans des activités de blanchiment d’argent.
HSBC prétend cependant que sa décision s’inscrit dans le cadre d’une évaluation de tous les clients d’affaires pour voir si elles satisfont quatre critères – «connectivité internationale, le développement économique, la rentabilité et la liquidité.
Un diplomate a déclaré: «Nous ne savons même pas ce que signifient ces critères.
«On essaie de frapper à toutes les portes, mais toutes les banques au Royaume-Uni se ferment comme des huîtres», a réagi le consul honoraire du Bénin, Lawrence Landau, toujours selon ce que rapporte le Mail on Sunday.
Le ministère britannique des Affaires étrangères a déclaré être «en contact avec HSBC et les missions diplomatiques concernées», et avoir fourni aux représentations qui le souhaitent «des lettres de présentation pour leur permettre d’ouvrir un nouveau compte bancaire».
La HSBC, dont le nom est dérivé de «Hongkong and Shanghai Banking Corporation Limited», a près de 7200 bureaux dans 85 pays et territoires à travers l’Afrique, l’Asie, l’Europe, l’Amérique du Nord et en Amérique du Sud, et environ 89 millions de clients, dont environ la moitié sont en en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique, un quart chacun en Asie-Pacifique et un autre quart dans les Amériques.
En 2012, elle était la plus grande banque du monde en termes d’actifs et la sixième plus grande entreprise publique, selon Forbes.
Source:
Brassant des millions , ils ne devraient pas tarder a trouver d'autres coffres .
RépondreSupprimerde toute façon faut dégraisser le mammouth .
signé: Mr Monde .
Bonjour,
RépondreSupprimerUne information tout à fait similaire est parue le 20 Novembre 2010 (2 ans et 9 mois !) dans le Wall Street Journal, à part que l'info concernait aussi d'autres grandes banques et pas seulement la HSBC.
Ici le lien: http://online.wsj.com/article/SB10001424052748703531504575625060985983720.html#printMode
(Merci à Paul Jorion d'avoir remonté la filière).
Donc, rien de neuf au soleil. Quant au "Mail on Sunday", son site Web ne laisse planer aucun doute: il s'intéresse plus aux pins-up, aux scandales et aux images chocs des catastrophes qu'à l'économie financière de la planète. Un torchon quoi.
Cordialement,
- Gham -