mardi 6 mars 2012

Le Canada suspend le fonctionnement de son ambassade à Damas

OTTAWA, 5 mars 2012 (AFP) - Le Canada a annoncé lundi la suspension du fonctionnement de son ambassade et de son consulat en Syrie, pays en proie à des affrontements sanglants entre forces gouvernementales et rebelles hostiles au président Bachar al-Assad.

Le ministre des Affaires étrangères John Baird a expliqué cette décision par la "détérioration de la sécurité" et précisé que les diplomates canadiens avaient pu quitter le pays sans incident.

"Le Canada a maintenu sa présence diplomatique en Syrie --en dépit des risques-- afin de surveiller les événements sur le terrain et de transmettre des messages fermes et francs aux autorités syriennes. Il continuera à communiquer ce message directement via l'ambassade de Syrie à Ottawa et des forums internationaux", a-t-il ajouté dans un communiqué.

"Nous continuons à réaffirmer: (le président Bachar) al-Assad doit partir. Le changement viendra. Le jour des Syriens viendra, et le Canada se tient au côté du peuple syrien dans son aspiration à un avenir meilleur", a encore affirmé M. Baird.

Ottawa avait annoncé plus tôt lundi un nouveau renforcement de ses sanctions contre le régime syrien, visant plus particulièrement la Banque centrale et sept ministres, en réaction à la poursuite de la répression dans ce pays.

Le Canada avait organisé une évacuation volontaire de ses ressortissants entre le 15 décembre et le 14 janvier. Ceux qui ont choisi de ne pas partir "en prenant un risque considérable", doivent s'adresser le cas échéant soit à l'ambassade de leur pays à Beyrouth, soit, en cas d'urgence, à l'ambassade de Hongrie à Damas.

Des résidents syriens souhaitant se rendre à titre temporaire au Canada doivent s'adresser à ses sections de visas à Beyrouth ou à Amman.

Les mesures supplémentaires du Canada comprennent l'interdiction complète de fournir ou d'acquérir des services financiers ou connexes ainsi que des sanctions à l'encontre de la Banque centrale de Syrie et de sept hauts responsables syriens. Il s'agit des ministres de la Santé, des Affaires présidentielles, des Communications, du Pétrole et des Ressources minières, de l'Industrie, de l'Education et des Transports.

Le régime du président Bachar al-Assad cherche depuis bientôt un an à écraser la révolte populaire. La répression a fait plus de 7600 morts, selon l'ONU.

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1 commentaire:

  1. La dépêche citée représente un point de vue, le point de vue dominant dans les pays de l'Alliance.
    Ceci dit, il faut savoir que d'autres pays, très importants, comme la Chine, l'Iran, la Russie, et plus discrètement d'autres "non alignés" comme l'Inde, ne partagent pas la conviction du scénario médiatisé du "méchant dictateur Assad", de son "armée de brutes sanguinaires", et du "bon peuple pacifique massacré".
    D'abord on peut observer que les combats d'une longue durée et d'une grande intensité contredisent de manière flagrante l'idée que ces rebelles sont peu armés et des "victimes". Al Qaeda (comme naguère en Lybie) a manifesté son soutien aux rebelles, comme bien entendu l'Arabie Saoudite, le Qatar et d'autres monarchies non démocratiques et intégristes.
    L'intervention étrangère, indirecte (fourniture d'armes, munitions, d'argent) et directe (agents secrets, mercenaires, commandos infiltrés) paraît très très probable, et elle a été annoncée par les pays de la Ligue arabe : ingérence étrangère donc.

    La Syrie est au fond comme la guerre d'Espagne, en 1936, le "théâtre d'affrontement des Alliances" sur fond de "guerre civile", bien que Assad n'ait pas fait de "coup d'état" comme fit le dictateur Franco.

    Poutine, qui vient d'être ré-élu et qui dans son 1° discours a dénoncé l'intervention d'une subversion étrangère en Russie (la contestation...) vient de ré-affirmer que la position de soutien de la Russie à Assad n'a pas changé. Et on le comprend, puisque les deux pays sont victimes de l'ingérence et de la déstabilisation sournoise.

    La "guerre économique et financière", qui menace le monde entier, a été fabriquée par les Etats-Unis - révélée par la crise des Sub primes - (c'est à dire Wall Street et ses firmes, comme Goldman Sachs) et par la "City" de Londres. Il paraît donc douteux que ces puissances soient vraiment attachées aux droits des peuples, qu'elles font périr de misère et de dette, le cas Grec est emblématique (Lucas Papademos a travaillé avec Goldman Sachs lorsqu'il était gouverneur de la banque Centrale Grecque, pour truquer les comptes et intégrer l'Eurozone).

    Le Canada, comme la France, ne sont que des pays vassaux qui exécutent les plans des maîtres de la Finance : "Divide and conquer".

    L'ami Pierrot

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